Gendarme visé par des tirs de fusil d’assaut. Il avait déjà subi des menaces…
- Camille
- 17/05/2025
- 12:00

Le jeune gendarme de 27 ans, gravement blessé par balles dans la nuit de vendredi à samedi dernier alors qu’il rejoignait le domicile de ses parents, avait déjà signalé des menaces quelques semaines avant l’attaque. L’affaire, particulièrement sensible, suscite l’inquiétude dans les rangs des forces de l’ordre.
Selon des sources policières concordantes révélées par Le Figaro, le militaire a été pris pour cible par un commando armé composé d’au moins trois individus. L’un d’eux était muni d’un fusil d’assaut de calibre 7,62 mm, une arme de guerre souvent utilisée dans les règlements de comptes entre bandes criminelles. Le commando a ouvert le feu à plusieurs reprises, atteignant le gendarme au niveau des bras et du dos, avant de prendre la fuite à bord d’un véhicule.
Pris en charge rapidement par les secours, la victime a été transportée à l’hôpital d’Aix-en-Provence. Son pronostic vital n’est pas engagé et son état était stable ce mercredi, selon les informations de La Provence.
Un contexte de menaces préoccupant
Le militaire, en permission au moment des faits, avait déjà fait l’objet de menaces explicites. En avril dernier, il avait déposé plainte après avoir été insulté et traité de « traître » par plusieurs individus du quartier où résident ses parents. Ces derniers connaîtraient sa fonction de gendarme et n’auraient pas hésité à le viser verbalement lors de précédents séjours.
Dans les milieux policiers, l’affaire suscite étonnement et inquiétude. « C’est incompréhensible que cette attaque ne fasse pas plus de bruit, compte tenu de sa gravité et de ses circonstances », confie une source interne. Le silence de la gendarmerie nationale, qui a refusé de commenter le dossier, renforce encore la tension autour de cette affaire.
L’enquête confiée à la JIRS de Marseille
Initialement ouverte par le parquet d’Aix-en-Provence pour « tentative d’homicide volontaire en bande organisée », l’enquête a été dépaysée à Marseille. Elle est désormais entre les mains de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), compétente pour les affaires liées à la criminalité organisée.
Les enquêteurs de la Division centrale des opérations de sécurité (DCOS, ex-Police judiciaire) poursuivent leurs investigations pour identifier et interpeller les membres du commando. Le gendarme blessé, toujours en convalescence, n’avait pas encore été auditionné ce jeudi.
Cet acte d’une extrême violence, ciblant un représentant de l’État sur fond de menaces préalables, relance le débat sur la protection des forces de l’ordre dans des quartiers sous tension.
Source : actuforcesdelordre.fr