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Le - Châteaulin. Première femme motard de Bretagne

Première femme à piloter les motos de la gendarmerie en Bretagne, Lucie Bruneau se retrouve au PMO de Châteaulin pour sa première affectation.

Première femme à piloter les motos de la gendarmerie en Bretagne, Lucie Bruneau se retrouve au PMO de Châteaulin pour sa première affectation.

Le gendarme Lucie Bruneau, 27 ans, est la première femme motard de Bretagne. Originaire de Seine-Maritime, elle a récemment intégré le PMO (Peloton motorisé) de Châteaulin. La motocycliste vient de la brigade de Plougastel-Daoulas (29), où elle était gendarme «piéton», depuis 2013.

Rien ne prédisposait Lucie Bruneau à devenir gendarme. Cette jeune femme de 27 ans, originaire de Seine-Maritime, est issue d’un milieu familial civil, « plutôt modeste », avec des parents dans le transport et la comptabilité.

« Au début, mes parents étaient un peu inquiets que je me lance dans la carrière de gendarme avec, qui plus est, l’envie de devenir motard. À présent, ils sont fiers de moi », lance la jeune femme, le visage éclairé par un large sourire.

Un rêve de petite fille


Comment lui est venue l’idée de faire ce métier ? « C’est un rêve de petite fille, répond-elle tout de go, car j’ai toujours admiré les motards que nous croisions sur la route, lorsque nous nous déplacions en famille ».

Pas étonnant donc que, dès ses 18 ans et dans la foulée de son permis voiture, Lucie Bruneau obtienne le sésame lui permettant de piloter des gros cubes. « Mes passions pour la moto et la gendarmerie ont toujours fonctionné de concert », complète-t-elle. On peut la croire car, à peine majeure, la voilà qui s’engage, en 2008, comme réserviste en Haute-Normandie. « En 2012, j’ai réussi mon concours d’entrée à l’école de gendarmerie de Chaumont, dans la Haute-Marne. C’est l’équivalent de l’école de Châteaulin. J’y ai suivi neuf mois de formation », précise la jeune militaire.

Et en 2013, le hasard des mutations conduit Lucie Brueau à la brigade de Plougastel, près de Brest, pour sa première affectation. Mais remplir sa mission de gendarme tout en pilotant une moto continue de lui trotter dans la tête.

Un stage très physique


Alors en 2016, cette jeune femme au caractère bien trempé se lance. Pour autant, il ne suffit pas de lever la main pour devenir gendarme motocycliste. Il faut d’abord passer par le stage de sélection, à l’école de sécurité routière de Fontainebleau (Seine-et-Marne). « On y est surtout soumis à des épreuves de maniabilité », résume-t-elle.

Reçue, elle embraye sur un stage de trois mois, au même endroit. Là, on entre dans le dur. « Le stage est très physique. On fait de la moto toute la journée, notamment de l’enduro sur des pistes de difficultés variables. On doit savoir faire des pompes sur la moto. Et quand on tombe, il faut relever un engin qui fait son poids », se souvient-elle.

Ne faire qu’un avec la moto


« En fait, poursuit la jeune motocycliste, on nous apprend à rouler en sécurité, en toutes circonstances. On ne doit faire qu’un avec la moto, sans réfléchir à la conduite, afin de se concentrer sur notre mission de gendarme ».

Elle peut désormais passer de sa Honda personnelle -un roadster modèle CB 600 F Hornet- aux motos qui équipent le peloton, des FJR Yamaha et des BMW 1200 RT. Un peloton que dirige le major Camelin et dont le périmètre d’intervention recouvre l’arrondissement de Châteaulin. Il compte quinze militaires, dont huit motards. Mais sous le casque, il n’y a plus ni homme ni femme mais des militaires.

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