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Le - « 50 ans d’héroïsme » célébrés au PGHM de l’Ariège

« 50 ans d’héroïsme » célébrés au peloton de gendarmerie de haute montagne de l’Ariège

La cérémonie d’anniversaire a débuté à 11 heures, devant les élus, avec une remise de médaille pour l’adjudant Rousset et un dépôt de gerbes. DDM – SARAH SEDRAOUI

SécuritéSavignac-les-OrmeauxAriège

Publié le 20/11/2021 à 18:27 , mis à jour le 21/11/2021 à 08:39

Ce samedi, le PGHM fêtait ses cinquante ans, dans le village de Savignac-les-Ormeaux. Et la cérémonie s’est déroulée en grande pompe, avec, entre autres, la préfète du département, le maire de la commune et le commandant du groupement de gendarmerie. Ils ont ainsi visité la caserne du peloton et cela a notamment permis de mettre en avant les besoins en matériels du groupement. Une demande qui sera « prise en considération », a certifié Bénédicte Taurine, la députée de la première circonscription.

La cérémonie d'anniversaire a débuté à 11 heures, devant les élus, avec une remise de médaille pour l’adjudant Rousset et un dépôt de gerbes.
La cérémonie d’anniversaire a débuté à 11 heures, devant les élus, avec une remise de médaille pour l’adjudant Rousset et un dépôt de gerbes. DDM – SARAH SEDRAOUI

Après des dépôts de gerbes, des discours ont été prononcés devant les « anciens » du «PG» et les dix-sept gendarmes actuels. Avec, une pensée pour les trois camarades morts dans une avalanche en 1974. Et, par-dessus tout, de profonds remerciements. « Ils sont le pouvoir de notre village. Les personnes passent souvent devant la caserne et ne savent même pas ce qu’il y a à l’intérieur », précisait Nicolas Pech, maire de Savignac-les-Ormeaux.

Depuis sa création en 1992, près de 60 vies ont été épargnées chaque année par les militaires de cette caserne. « Un nombre en constante augmentation depuis la crise du Covid, puisque la montagne attire de plus en plus de monde, a rappelé Christophe Heurtebise, colonel de gendarmerie. Cette année, il y a eu une explosion des interventions puisqu’on en est déjà à 326 victimes secourues. Ce travail est donc essentiel pour sauver des vies au quotidien, en étroite collaboration avec les médecins-urgentistes, les professionnels de la montagne, les sapeurs-pompiers etc. »

Du changement au fil des années

Car si cela fait maintenant cinquante ans que le PGHM tel qu’on le connaît existe, beaucoup de changements sont à noter au fil des années. D’abord au sein même de la structure. « Ce sont 50 années d’héroïsme pour ce peloton. En 1992, le PGSM, peloton de gendarmerie de secours en montagne, devient le PGHM que l’on connaît, avec la mise en place du premier détachement du peloton de secours aérien aux Pujols par la suite », a ainsi indiqué Sylvie Feucher, préfète de l’Ariège.

Mais il y a aussi des changements dans l’équipe. Car dans ce groupement composé de 17 militaires, dont le plus jeune a 25 ans, il y a eu du changement. L’équipe a même accueilli un petit nouveau. Arrivé au début du mois dans l’équipe, Jimmy Evers, 28 ans, arrive tout droit de Franche-Comté. Il fait partie de la première promotion de jeunes militaires à avoir fait son école de gendarmerie en Espagne. « Après plusieurs tests, j’ai réussi à intégrer le PGHM. J’ai toujours voulu être militaire, depuis que je suis tout petit. Je voulais allier le côté secourisme, militaire et la montagne, donc je suis arrivé là. Je suis fier d’intégrer cette équipe et je ne connaissais pas les Pyrénées. Il y a tout à découvrir.» Et pour intégrer le peloton, il l’assure, « il faut être en excellente condition physique. C’est un métier qui convient à tout le monde, homme ou femme, si on s’entraîne. D’ailleurs, on est toujours formés. »

Le major Jean-Marc Galin, commandant du peloton de gendarmerie de haute montagne, et le nouveau gendarme du peloton, Jimmy Evers, arrivé au début du mois.
Le major Jean-Marc Galin, commandant du peloton de gendarmerie de haute montagne, et le nouveau gendarme du peloton, Jimmy Evers, arrivé au début du mois. DDM – SARAH SEDRAOUI

Près d’un an et demi a été nécessaire pour préparer cette journée anniversaire. « On a pensé cet anniversaire depuis plus d’un an et on s’est mis en ordre de marche depuis septembre. Il a fallu trouver un moment pour que tout le monde soit présent en même temps, puisque l’on travaille 24/24, il fallait coordonner tous les emplois du temps », précise le major Jean-Marc Galin, qui commande le PGHM depuis un an et demi.

Deux animations ont ensuite été proposées au public, dont les habitants du village, ravis. Une démonstration de sauvetage par hélicoptère, avec un maître-chien. Et une seconde évacuation d’une victime par tyrolienne. D’ailleurs, les personnes étaient même conviées à participer : « si une personne dans l’assistance souhaite faire la victime lors de la démonstration hélicoptère, ce serait avec plaisir », a ainsi précisé Christophe Heurtebise. De leur côté, les enfants n’étaient pas en reste, avec des démonstrations privatisées.

Un anniversaire réussi, avec un message important qui méritait d’être rappelé. « La crise sanitaire a redonné à nos concitoyens le goût des grands espaces et favorisé l’essor des activités en montagne. Cependant, il faut être préparé et équipé pour s’y rendre. »

Sarah Sedraoui

Source : www.ladepeche.fr

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