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Le - À la gendarmerie de Goderville, une évasion sur vingt mètres

Justice. Le gardé à vue s’était sauvé de la gendarmerie de Goderville. Avant de paniquer et d’arrêter sa fuite en avant.

« Je ne savais plus quoi faire », soupire à la barre Lorenzo. Après son « évasion par violence », comme l’indiquent les poursuites engagées à son encontre, il a couru vingt mètres avant de se stopper. Il a naturellement été vite retrouvé.

Le 19 avril dernier, l’homme de 22 ans est en garde à vue à la gendarmerie de Goderville pour infraction aux stupéfiants. Le dossier est entre les mains d’un juge d’instruction. Lorenzo se trouve dans le véhicule des gendarmes lorsqu’il prend conscience qu’il va passer la nuit avec eux. Il pense à sa compagne qui sera à son travail pendant ce temps-là. « Et à mon enfant. » Arrivé à la brigade, il pousse la portière qu’un militaire venait d’ouvrir. Celui-ci chute au sol. Lorenzo galope vers un grillage qu’il escalade et déguerpit. Durant le trajet dans le véhicule, il était parvenu à retirer sa main gauche de la menotte. Il est rattrapé à proximité d’un buisson. « Je n’ai pas résisté quand la brigade est arrivée », souligne auprès du tribunal correctionnel du Havre le prévenu.

Les excuses du fuyard

Il admet uniquement avoir poussé « la portière, pas le gendarme ». Ce dernier serait tombé et aurait déchiré sa chemise qu’au cours de la poursuite. « Je m’excuse pour cette attitude irréfléchie », offre Lorenzo. Son avocat passe près de lui à cet instant et lui donne un coup de coude. Le prévenu comprend qu’il doit ôter ses mains de ses poches face aux juges. Puis, il les remet. Enfin, il les retire de nouveau. Lors de l’évasion, Lorenzo était encore inconnu du tribunal. La correctionnelle ne l’a condamné pour le moment qu’à une reprise : en octobre dernier pour des violences avec arme. Concernant le dossier de stupéfiants, le mis en cause a été placé en détention provisoire durant trois mois avant un contrôle judiciaire.

« L’évasion de la gendarmerie a pesé lourd au moment de demander cette mesure de contrôle judiciaire », relève Maître Guillaume Routel. Quant aux faits en eux-mêmes, « il n’avait jamais connu un épisode de garde à vue auparavant. Et, il pensait naïvement que le juge d’instruction allait s’occuper du sort de son enfant pour la nuit. »

Trois mois de prison avec sursis sont prononcés en réponse à cette fuite.

MATTHIAS CHAVENTRÉ

Sourcewww.paris-normandie.fr

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