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Le - À Sémeries, il frappe sa concubine et met trois gendarmes à terre : 4 mois de prison

À Sémeries, il frappe sa concubine et met trois gendarmes à terre : 4 mois de prison

PUBLIÉ LE 09/09/2016

R.D.R.

Vendredi, un homme de 39 ans a été condamné à 12 mois de prison dont 4 ferme pour des violences commises mardi dernier. Ivre, il a d’abord frappé sa conjointe. Quand les gendarmes sont arrivés il s’est rebellé…

 Le Sémerisien a répondu aux questions des magistrats depuis le box des prévenus.

Avec sa chemise rayée, ses lunettes, son attitude calme, l’homme qui se tient dans le box des prévenus ce vendredi après-midi au tribunal d’Avesnes n’a pas l’air violent. Au cours de l’audience on comprend qu’il peut le devenir, violent, quand il a consommé un cocktail d’alcool et d’antidépresseurs.

Mardi, vers 21 h 30, les gendarmes se rendent à Sémeries pour un différend familial. Un homme a frappé sa femme – et détérioré du mobilier avec un couteau à pain. En frappant la hotte il s’est blessé à la main. Quand les forces de l’ordre arrivent sur les lieux l’homme est sorti dans la rue. « Pour me calmer » expliquera-t-il aux enquêteurs. Quand l’homme tente de regagner sa maison les gendarmes interviennent. En essayant de maîtriser le Sémerisien, qui se rebelle, les trois gendarmes se retrouvent à terre. L’un d’eux sera légèrement blessé. Une entorse qui lui vaudra une interruption totale de travail (ITT) de 5 jours. La concubine s’en sort aussi avec de légères blessures dont un hématome au bras gauche. Un jour d’ITT.

« Si je n’avais pas bu, tout ça ne serait jamais arrivé. Je demande pardon à ma femme, aux gendarmes. »

Devant le tribunal ce vendredi le prévenu, un délégué syndical CGT, reconnaît l’intégralité des faits. Il dit qu’il ne dormait plus à cause de la relation extraconjugale qu’il avait depuis quelques mois. « Si je n’avais pas bu ce soir-là, tout ça ne serait jamais arrivé. Je demande pardon à ma femme et aux gendarmes » dit-il aux juges.

La concubine du prévenu, qui ne souhaite pas se porter partie civile, s’exprime à la barre : «J’espère que ça lui a servi de leçon » dit-elle.

Pour la procureure les faits sont « graves. La violence conjugale, ça commence par des paroles, puis ce sont des coups. Un couteau est sorti […] Toute cette violence se déroule devant un enfant de six ans. Il refuse les menottes et réussit à faire tomber trois gendarmes.» La magistrate rappelle que ce n’est pas la première fois que l’homme est condamné pour des violences et requiert 12 mois de prison dont 4 ferme.

L’avocat du prévenu décrit « un garçon courageux […] La relation adultère a créé un conflit que mon client n’a pas su résoudre. » Le détonateur, ensuite, aurait été « l’alcool associé à un antidépresseur : un cocktail dangereux. »

Le tribunal a suivi la réquisition de la procureure en condamnant le prévenu à 12 mois de prison dont 8 avec sursis et mise à l’épreuve.

Sourcewww.lavoixdunord.fr

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