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Accident de Puisseguin : une enquête identique à celles des crashs aériens

Après l’accident entre un camion et un car vendredi matin à Puisseguin en Gironde, les enquêteurs débutent leur travail. Des investigations semblables à celles d’une catastrophe aérienne

Accident de Puisseguin : une enquête identique à celles des crashs aériens
Des gendarmes ayant notamment travaillé sur le crash de l’avion de la Germanwings en mars dernier ont été dépêchés sur le site de l’accident de Puisseguin©

MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR

L‘enquête sur la terrible collision qui a fait au moins 43 morts à Puisseguin, est entrée dans sa phase active samedi matin, les enquêteurs s’attelant à l’identification des victimes, identique à celle menée pour les crashes aériens.

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Les enquêteurs devaient également procéder à l’examen du « chrono-tachygraphe » du camion, sorte de boîte noire enregistrant les paramètres du véhicule, tels que la vitesse et le temps de parcours. Retrouvé à bord du camion, il est toutefois dans un « état très très dégradé », a indiqué le Colonel Ghislain Réty, commandant du groupement de gendarmerie de Gironde. « Il est trop tôt pour dire s’il sera exploitable ».

Relevés dentaires et ADN

Pendant la nuit, les membres de l’unité spécialisée pour l’identification des victimes de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ont procédé à l’installation de « leur matériel sous tente, avecnotamment des tables pour procéder aux travaux d’autopsie« , a ajouté le Colonel Réty.

« Ils vont commencer à travailler dès le lever du soleil, corps par corps, de manière très méthodique », en s’attachant notamment aux relevés « dentaires » et « ADN ».

Les gendarmes de l’IRCGN, laboratoire de pointe de la gendarmerie, travaillent « comme dans le cadre des accidents d’avion ». Certains gendarmes scientifiques ont notamment travaillé sur le crash de la Germanwings dans les Alpes le 24 mars dernier.

« L’enjeu, c’est aussi de déterminer le nombre de personnes qui se trouvaient à bord de l’autocar », a indiqué le gendarme, rappelant que les enquêteurs ne disposaient toujours pas de « liste officielle ».

« La seule liste était dans le bus, elle a brûlé »

Jusqu’à « trois semaines » pour l’identification

Un responsable de l’IRCGN a fait savoir que l’identification formelle des victimes pourrait prendre jusqu’à « trois semaines ».

Parallèlement des « experts automobiles » vont procéder à l’examen des « restes des véhicules », « étudier les différentes traces de freinages », pour établir les circonstances de l’accident, a expliqué le colonel Réty.

Dans le même temps, des « experts en pyrotechnie » vont se pencher sur les circonstances de l’embrasement des deux véhicules, un autocar et un camion de transport de bois circulant à vide, qui a surpris par sa rapidité après la collision.

Sourcewww.sudouest.fr

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