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Le - Affaire Maëlys : des bénévoles mènent leur propre enquête, les gendarmes s’inquiètent

Affaire Maëlys : des bénévoles mènent leur propre enquête, les gendarmes s’inquiètent

ÉCLAIRAGE – Pour tenter de retrouver la petite fille disparue le 27 août dernier, des bénévoles s’organisent et passent au peigne fin les lieux fréquentés par le principal suspect.

Des bénévoles lors d'une battue pour retrouver la petite Maëlys, le 2 septembre 2017, à Pont-de-Beauvoisin

Des bénévoles lors d’une battue pour retrouver la petite Maëlys, le 2 septembre 2017, à Pont-de-BeauvoisinCrédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP

Léa Stassinet
Léa Stassinet 

Toujours aucune trace de la petite Maëlys, cinq mois après la nuit de sa disparition, le 27 août dernier. Alors qu’elle se trouvait à un mariage avec ses parents, la fillette de 9 ans n’a plus donné signe de vie après 2h45 du matin, selon le procureur de la République. L’enquête a depuis permis de désigner un suspect : Nordahl Lelandais. Malgré de nombreux éléments troublants recueillis à son encontre, celui-ci a toujours nié son implication dans l’affaire.

Depuis sa mise en examen pour « enlèvement et meurtre », cet ex-militaire est en détention provisoire mais continue de clamer son innocence par la voix de son avocat. Conséquence, la petite Maëlys reste toujours introuvable. L’enquête ne permettant pas d’amener de nouveaux indices sur le lieu où elle pourrait se trouver, des bénévoles isérois ont décidé de se mobiliser, comme le rapporte BFMTV.

Ces derniers ont créé un collectif qui mène sa propre enquête, parallèlement à celle des gendarmes. Concrètement, ce groupe de volontaires revient sur les lieux qui ont retenu leur attention et procèdent à des fouilles. Ces battues ont souvent pour point commun d’être organisées dans les endroits que Nordahl Lelandais a fréquentés. 

Les gendarmes craignent la perte d’indices

C’est le cas du col du Banchet, situé en Savoie, privilégié par ces enquêteurs amateurs après la parution d’une vidéo montrant le suspect numéro 1 s’y amuser avec sa moto. Le collectif peut compter sur un pilote de drone, qui les aide dans leur recherches, notamment pour quadriller les régions fouillées. « Je survole une zone pour repérer les secteurs à l’avance, ça évite d’y aller à pied et ça fait gagner énormément de temps« , a-t-il expliqué au micro de BFM.

Mais l’initiative ne plaît pas à tout le monde, et surtout pas aux gendarmes mobilisés sur l’affaire. Ils craignent en effet de voir des indices capitaux détruits par le passage des bénévoles. Des gendarmes qui seraient, à en croire le Dauphiné Libéré sur une nouvelle piste pour retrouver la petite fille. Il auraient réalisé de « discrètes recherches » en Savoie, sur les communes de Cruet et de Montmélian.

Les enquêteurs pensent en effet que Nordahl Lelandais aurait pu faire disparaître le corps de la fillette dans cet endroit, qu’il connaissait bien pour y pratiquer l’escalade. Sans compter que la zone se trouve à moins d’une heure en voiture de la commune de Pont-de-Beauvoisin, où Maëlys a été vue pour la dernière fois.

De plus, c’est également dans ce lieu qu’ont été découverts début janvier des restes du crâne ainsi que des ossements appartenant au caporal Arthur Noyer, qui avait disparu depuis le 12 avril 2017. Un meurtre dont est aussi suspecté Nordahl Lelandais.

Sourcewww.rtl.fr
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