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Agen : Pauline, seule gendarme motocycliste du Grand Sud

Rencontre

Lorsqu'elle n'est pas sur sa moto de fonction à patrouiller entre Agen et Aiguillon, Pauline Allais chevauche la sienne sur les circuits : une vraie passion./Photo Jean-Michel Mazet

Lorsqu’elle n’est pas sur sa moto de fonction à patrouiller entre Agen et Aiguillon, Pauline Allais chevauche la sienne sur les circuits : une vraie passion./Photo Jean-Michel Mazet

«Mon père est plutôt fier, ma maman plutôt inquiète.» Elle, Pauline Allais, est une passionnée. «De la moto.» Et «de tout temps, toute petite déjà, je voulais être gendarme. Gendarme motocycliste, c’est venu un peu plus tard.» Après avoir été GA à Châteauroux, elle rentre dans la carrière, passe le concours de sous-officier et se retrouve au cœur du Lot-et-Garonne, à Puymirol. «La moto, oui, elle était déjà présente. J’ai passé le permis civil.» Et puis de pré-stage en stage, elle intègre le peloton motocycliste de la gendarmerie du Lot-et-Garonne, «je savais, avant de partir pour Fontainebleau, que je serais affectée à Agen.» Il faudra quand même trois mois de formation pour mêler les règles de sécurité, le contenu des missions et accessoirement deux poignets cassés qui contrarieront un peu ses plans. «Mais bon… Le 27 décembre 2013 j’étais à mon poste.» Au sein d’un peloton motocycliste qui compte 17 motards, «on dit surtout gendarmes motocyclistes.» Et bien sûr, la seule femme. «Pas de problème d’intégration» précise la jeune femme âgée de 27 ans et trouve, là, «l’occasion de mêler une passion et une activité professionnelle.»

La mission d’abord…

Mais que l’on ne s’y trompe pas, le sourire n’enlève rien à sa détermination, «nous sommes là pour faire respecter les règles de circulation.» Remettre les usagers de la route sur le bon chemin, quand ils usent du téléphone au volant, quand ils roulent trop vite ou quand ils ont utilisé des produits stupéfiants ou bu plus que de raison, «c’est ma mission.» Plus largement, c’est rendre la route plus sûre. «Et là, gendarme motocycliste au masculin ou au féminin, cela ne change rien…» Mais elle apprécie, Pauline Allais, les regards admiratifs des enfants à l’arrière des voitures, attirés à la fois par le joli sourire et par l’impressionnante Yamaha FJR 1 300. Sur son engin, Pauline Allais patrouille autour d’Agen et sur l’A 62 jusqu’à Aiguillon.

«Des heures de selle, oui, et quand je ne travaille pas, je fais encore de la moto sur les circuits, parce que c’est réellement une passion.» Dans le civil, c’est encore une Yamaha, une R6 pour les connaisseurs, que Pauline tente de dompter. Mais c’est une autre histoire. Pauline Allais est sur les routes ce week-end. Par passion.

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