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Le - Attentats de Paris : le ras-le-bol des policiers et des gendarmes enfin entendu ?

Attentats de Paris : le ras-le-bol des policiers et des gendarmes enfin entendu ?

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24/11/2015 – 18H00 Nantes (Breizh-info.com) –  L’augmentation du nombre de policiers et de gendarmes dans les rues depuis les attentats a déjà eu une conséquence immédiate : la baisse de la délinquance de voie publique, et notamment à Nantes la fin (provisoire?) des règlements de comptes entre les deux quartiers sensibles de Malakoff et de la Bottière qui ont émaillé de tirs et de blessés tout le mois d’octobre.

« Les responsables politiques découvrent que la sécurité a un coût », soupire, amer, Stéphane Léonard, délégué USG-Police-FO de Loire-Atlantique. « C’est quand même curieux qu’après avoir réduit les postes et cassé la police de proximité, les responsables politiques de droite reconnaissent qu’ils ont eu tort et la gauche décide d’augmenter nos effectifs ». Juppé a effectivement reconnu que la droite avait eu « tort » de baisser les effectifs des forces de l’ordre, qui ont été sensiblement réduits pendant le quinquennat Sarkozy, même si les estimations divergent : 3000 postes pour le député PS breton Jean-Jacques Urvoas de 2002 à 2011, 6093 pour un rapport parlementaire voire 12.000 selon des chiffres du Ministère de l’Intérieur cités par L’Obs , réputé proche de l’actuel pouvoir.

Le syndicaliste policier poursuit : « maintenant ils découvrent que la sécurité a un coût, et que quand on met plus de policiers et de gendarmes dans les rues, y a pas de lézard, la délinquance baisse ». Une évidence que les policiers, du terrain jusqu’aux gradés et leurs syndicalistes criaient depuis des années, sans jamais avoir été entendu. Il aura fallu 130 morts et des centaines de blessés pour que le gouvernement commence à évoluer sur la question. Un constat ne peut pas tomber plus à pic pour décrire la situation : « le grand problème de nos dirigeants politiques, qu’ils s’appellent Nicolas Sarkozy ou François Hollande, c’est qu’ils savent trop tard, comprennent trop tard, et agissent trop tard ». Il a été prononcé le 20 novembre à Vannes par… Marine le Pen.

Photo : DR
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