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Au FIC, Bernard Cazeneuve veut des gendarmes à la pointe du numérique

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Recrutement d’enquêteurs numériques, outils de mobilité informatique, big data… Le ministre de l’Intérieur, présent au Forum International de la Cybersécurité (FIC) à Lille le mardi 26 janvier, mise sur la high tech pour contrer la criminalité numérique.

CC Flickr

Au Forum International de la Cybersécurité (FIC) qui se tient à Lille les 25 et 26 janvier, devant la communauté des industriels de la cybersécurité, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a rappelé sa volonté de s’attaquer à toutes les formes de criminalité numérique.

« Outre le renforcement de notre arsenal juridique, nous avons également renforcé, l’ensemble des moyens humains, matériels et technologiques dont dispose le ministère pour lutter contre toutes les cybermenaces », a-t-il précisé lors de sa visite du salon.

La sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité a vu ses effectifs augmenter à 100 experts depuis le 1er janvier, contre 70 il y a un an.

Ce dispositif est complété par le Centre de lutte contre les criminalités numériques et l’Institut de recherche criminelle qui rassemblent 60 enquêteurs de haut niveau. Ces entités pilotent le réseau Cybergend qui totalise désormais plus de 2 000 enquêteurs numériques répartis sur l’ensemble du territoire national.

MODERNISATION

Le ministre a promis que l’effort de recrutement sera poursuivi dans le cadre d’un plan plus vaste de modernisation de la gendarmerie nationale. « Ce plan vise à moderniser les moyens des forces de sécurité, mais aussi à proposer de nouveaux services numériques à nos concitoyens. Il représente un budget très conséquent : 108 millions d’euros investis sur trois ans, de 2015 à 2017 », a-t-il précisé.

Ce plan a au moins deux déclinaisons numériques très concrètes. D’une part, il va permettre d’accélérer l’équipement en terminaux nomades des gendarmes. Les militaires seront équipés de tablettes ou de smartphones qui leur permettront d’accéder depuis le bord de la route à tous les fichiers nécessaires à l’accomplissement de leur mission (personnes recherchées, véhicules et objet volés…).

Dans le département du Nord, 1000 d’entre eux sont déjà équipés depuis septembre dernier. Une expérimentation visiblement concluante. « Plus de 60 000 équipements de mobilité opérationnelle auront été déployés, d’ici la fin 2017, sur l’ensemble du territoire », a promis le ministre. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a apporté son expertise pour la mise en place de la solution de transmission sécurisée.

UN PROJET BIG DATA

D’autre part, les gendarmes vont se mettre au big data. « Il s’agit d’exploiter, dans le strict respect des libertés individuelles, les grands volumes de données disponibles et accessibles, dans le cadre de l’open data notamment ou bien dans les systèmes d’information propres au ministère », a souligné Bernard Cazeneuve. Ce projet est mené par le pôle judiciaire de la gendarmerie nationale basé à Pontoise (Val d’Oise).

A Lille, Hassan Meddah

Sourcewww.usinenouvelle.com

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