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Le - Avec un peloton d’élite de la gendarmerie mobile lors d’un entraînement antiterroriste

VIDEO. « 13h15 ». Avec un peloton d’élite de la gendarmerie mobile lors d’un entraînement antiterroriste

A 27 ans, Elsa est à la tête d’un peloton d’intervention de la gendarmerie mobile. Un groupe d’élite qui serait appelé en première ligne en cas d’attaque terroriste. Avec ses hommes, elle fait face à un dilemme lors d’un exercice au Centre d’entraînement de la gendarmerie en Dordogne… Extrait du magazine « 13h15 le samedi » du 23 septembre.

« J’ai un terroriste abattu avec une ceinture explosive… Putain, la ceinture est toujours active… On a une ceinture explo ! » constate Elsa. A 27 ans, elle commande un peloton d’intervention d’élite de la gendarmerie mobile. La jeune militaire, sortie deuxième de sa promotion de Saint-Cyr, l’école des officiers de l’armée de terre, est évaluée avec ses hommes au Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG), implanté à Saint-Astier, en Dordogne.

« On a des blessés civils ! » lui crie un autre gendarme de l’autre bout du hangar que son peloton doit investir pour en déloger les terroristes. « Putain, et là, on fait quoi du coup ? Merde, on est obligés de passer devant le gars ! » constate la cheffe. Elle est confrontée à une situation extrême mise en place par les instructeurs du CNEFG. Elle informe par radio son commandement pour demander des instructions : « La ceinture explo n’a pas été neutralisée et j’ai des civils blessés à l’intérieur… J’extrais les civils ou je me replie ? »

« Quelle vie est la plus importante ? »

« Je sors tout le monde à cause de la ceinture explo… Correct ? » demande la gradée à sa hiérarchie qui confirme. « On a une ceinture explosive. On évacue le bâtiment. Allez, tout le monde sort ! » intime-t-elle à sa troupe. Et comme après chaque exercice, Elsa explique ses décisions à ses hommes : « Je ne savais vraiment pas quoi choisir. Je ne m’étais jamais posé la question. Je dois passer devant une ceinture explo, mais j’ai un blessé au bout. Dois-je prendre le risque de passer devant pour sauver quelqu’un qui est en urgence ? Ou dois-je privilégier ma vie ? »

Elsa continue de débriefer cette simulation, entourée de ses hommes : « A un moment donné, ça a bogué. Tout le monde a attendu parce que je n’avais aucune idée de quelle était la priorité. Est-ce que je me sauvais, moi, ou bien allais-je essayer de sauver celui qui était en face ? » La réponse de l’instructeur est immédiate : « Il faut choisir la décision la moins pire… entre guillemets. » Pour Elsa, cela a été une vraie interrogation : « Quelle vie est la plus importante ? » L’exercice lui aura été utile : « Après y avoir réfléchi aujourd’hui, j’aurais peut-être une autre solution plus rapide le jour J, parce que je l’ai vécue à l’entraînement. »

Sourcewww.francetvinfo.fr

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