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Bertrand Soubelet, le «général courage», dernière prise de guerre de Macron

Nathalie Schuck @nathalieschuck|01 mars 2017, 7h47 | MAJ : 01 mars 2017, 16h50
Emmanuel Macron a accueilli le général Bertrand Soubelet. L’ancien numéro trois de la gendarmerie nationale s’est fait un nom après avoir critiqué les réformes pénales à répétition, le manque de moyens… Ce qui lui a valu une mise à la retraite.LP/Olivier Corsan/Editions Pion

Le candidat à l’Elysée a rallié à sa cause Bertrand Soubelet, général quatre étoiles, qui l’alimente en propositions et sera candidat aux législatives.

«Mon Général, j’ai besoin de vous ! Vous êtes prêt à vous engager avec moi ? » Emmanuel Macron n’y est pas allé par quatre chemins le 30 novembre dernier face à Bertrand Soubelet, général quatre étoiles qu’il recevait à son QG de la rue de l’Abbé-Groult (Paris XVe). L’ex-numéro trois de la gendarmerie nationale, séduit par le style très cash de Macron, en est resté coi. « Il a vu ma tête… Je ne suis pas un politique, moi. Ni de gauche ni de droite ! » nous confie avec un accent chantant ce natif des Pyrénées-Atlantiques qui répète, depuis l’âge de 12 ans, qu’il veut « servir son pays ».

Justement : pour le candidat, il est une prise de guerre — si l’on ose dire — idéale, emblématique de cette société civile qui transcende les vieux clivages politiques. Entre eux, en vérité, tout a démarré en octobre, quand Soubelet a commencé à envoyer à Macron des propositions sur la sécurité et la défense… parfois décoiffantes : imposer des contrôles biométriques systématiques aux frontières pour lutter contre le terrorisme ; un « parcours citoyen » de deux mois, sous le contrôle des armées, pour tous les jeunes Français…

Car l’homme n’a pas sa langue dans sa poche. « Je sens bien que je gêne. On me prend pour un agité du bocal », sourit le général de corps d’armée. Son franc-parler, qu’il a servi aux nombreux ministres qu’il a vus défiler, lui a pourtant coûté cher. Très cher.

Une liberté de parole revendiquée

Le 18 décembre 2013, sa vie bascule. Auditionné par une commission à l’Assemblée, il se lâche. Critique les réformes pénales à répétition qui déstabilisent les gendarmes, le manque de moyens, relaie la frustration de ses hommes face à des coupables mieux traités que les victimes. Les gendarmes saluent le « général courage ».

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Mais au sommet de l’Etat, notamment chez Manuel Valls, où l’on considère qu’il a rompu son devoir de réserve, il devient une cible. La sanction tombe : il est d’abord muté outre-mer, puis mis à la retraite de fait. Au fond du trou, lâché de partout. A part les députés LR Eric Ciotti, Philippe Goujon et Georges Fenech, personne ne bouge. Alain Juppé, ex-ministre de la Défense, l’enfonce publiquement : « Un militaire, c’est comme un ministre, ça ferme sa gueule. »

Alors les politiques à la papa et leur « baratin », très peu pour Soubelet ! Avant Emmanuel Macron, Bruno Le Maire, Laurent Wauquiez et des proches de Nicolas Sarkozy l’ont contacté, lui faisant miroiter des postes mirifiques. Il les a tous envoyés promener. Il a son idée en tête : en juin, il sera candidat aux législatives dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine. Un général à l’Assemblée ? De mémoire de parlementaires, on n’en a pas vu depuis Marcel Bigeard, résistant durant la Seconde Guerre mondiale puis militaire en Indochine et en Algérie ! Soubelet n’est pas encore certain de partir sous l’étiquette En marche. « Je veux rester libre », insiste ce « grand brûlé ».

Cette dernière grande aventure, à 57 ans, il l’a planifiée comme une opération militaire. Il est allé rencontrer en personne le centriste André Santini, député- maire d’Issy-les-Moulineaux, frappé par le cumul des mandats, pour le prévenir qu’il se lançait sur ses terres. « Une marque de respect. Je veux apporter une autre façon de faire », dit-il.

Auteur d’un premier best-seller, « Tout ce qu’il ne faut pas dire » (Ed. Plon), qui s’est écoulé à plus de 100 000 exemplaires, il sortira le 4 avril, en pleine campagne, un nouvel opus pour dire ses vérités. « Ça va cogner », promet-il. Et si Macron devenait président ? Il pourrait être appelé à de plus hautes responsabilités. Là encore, cette grande gueule prévient : « Je continuerai à dire les choses. Cash. »

Sourcewww.leparisien.fr

  • La1ere.fr
  • Publié le

Le général Soubelet, ex-commandant de la gendarmerie Outre-mer, entre en politique. Il rejoint la candidature d’Emmanuel Macron et espère être élu député en juin prochain. Il avait défrayé la chronique en rompant le devoir de réserve dans un livre accusateur.

Général Bertrand Soubelet, patron de la gendarmerie Outre-mer et auteur du livre "Tout ce qu'il ne faut pas dire" © La1ère

© LA1ÈRE Général Bertrand Soubelet, patron de la gendarmerie Outre-mer et auteur du livre « Tout ce qu’il ne faut pas dire »

Un ex-général, ancien commandant de la gendarmerie Outre-mer, député « En marche » en juin prochain ? C’est possible. Bertrand Soubelet a en effet rejoint le mouvement d’Emmanuel Macron et il espère obtenir une investiture pour les prochaines élections législatives. Voici l’histoire de ce général de corps d’armée au parcours atypique.

Un général qui prend la plume

« Tout ce qu’il ne faut pas dire ». C’était le titre de l’ouvrage de Bertrand Soubelet, paru en mars 2016, alors qu’il commandait la gendarmerie Outre-mer. Dans cet ouvrage, le haut-gradé rompait ainsi le devoir de réserve pour critiquer la politique menée par le gouvernement en matière de sécurité et de justice.
Regardez l’interview qu’il avait accordé à l’époque à Outre-mer 1ère/France Ô :

Capture

3QA Soubelet                                                                                                                                                             Général Soubelet

Une sanction rapide

Quelques jours plus tard, en avril 2016, la sanction tombait : Bertrand Soubelet était remplacé à la tête de la gendarmerie Outre-mer par parle général Lucas Lambert, et placé « en position hors cadre, en attente d’une affectation ».

Un récidiviste

Ce n’est pas la première fois que le général Soubelet jetait un pavé dans la mare médiatique. A l’été 2014, il a été muté au commandement de la gendarmerie de l’Outre-mer après avoir publiquement exprimé des réserves sur la politique pénale du gouvernement face à la délinquance, lors d’une audition à l’Assemblée nationale le 18 décembre 2013.  Sa mutation à la tête de la gendarmerie Outre-mer ressemblait fortement à une mise au placard.

Sourcela1ere.francetvinfo.fr

Bertrand Soubelet, général «macroniste» candidat aux législatives

Auteur d’un livre à succès, l’officier avait été contraint de quitter la gendarmerie en mars dernier. Il se présente à Issy-les-Moulineaux, où est installée la direction de la gendarmerie…

Le général Soubelet lors de son audition à l’Assemblée nationale en 2013.

Le général Soubelet lors de son audition à l’Assemblée nationale en 2013. © DR

Le général (4 étoiles) Bertrand Soubelet, qui avait été fortement invité à quitter la gendarmerie en mars dernier après la parution d’un livre à succès, va se présenter aux élections législatives dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine (Issy-les-Moulineaux, Vanves et une partie de Boulogne). Or, celle-ci abrite la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) et de nombreux logements pour les gendarmes et les militaires. Autant dire que le général pourrait s’offrir une petite revanche dans les urnes… Bertrand Soubelet, alors à la tête des opérations de la gendarmerie, s’était fait connaître en décembre 2013, lors d’une audition sur l’insécurité à l’Assemblée nationale. Sa liberté de ton lui avait valu l’ire du gouvernement et de ses chefs… ainsi qu’une mutation à la gendarmerie de l’Outre-mer. Amer et déçu, ce fils d’industriel, qui assure n’avoir jamais pensé à autre chose que de «  servir son pays  », en tire un livre, Tout ce qu’il ne faut pas dire, (Plon) paru en mars 2016. Avec 120 000 exemplaires vendus, l’ouvrage trouve son public, tout en mettant fin à la carrière du général. Il devrait publier un nouveau livre en avril prochain. Plutôt que de se reconvertir dans le privé, Bertrand Soubelet, 57 ans, décide de s’engager en politique. Il le fait dans sa commune d’Issy – il y habite depuis vingt ans – où son épouse est très active dans les associations catholiques. Sollicité par l’équipe d’Emmanuel Macron, il y a quelques mois, il devrait porter les couleurs d’«  En Marche  !  » dans la circonscription détenue depuis 1988 par André Santini. À 76 ans, le maire d’Issy a décidé de ne pas se représenter.

Sourcewww.lopinion.fr

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