Articles

Le - BOHAIN-EN-VERMANDOIS «Le Taser vous a calmé tout de suite»

BOHAIN-EN-VERMANDOIS «Le Taser vous a calmé tout de suite»

PUBLIÉ LE 13/08/2014 GUILLAUME CARRÉ

Un homme de 35 ans s’en est pris aux gendarmes lors de son interpellation le 2 juillet. Les militaires ont usé du pistolet électrique pour le maîtriser. Il a écopé de six mois de prison.
<br /><br />
L’un des gendarmes a utilisé son pistolet électrique pour maîtriser l’homme se montrant menaçant.</p><br />
<p>(Ph. d’illustration)<br /><br />
L’un des gendarmes a utilisé son pistolet électrique pour maîtriser l’homme se montrant menaçant.

Il est conscient de ses problèmes d’alcool. Mathieu Lenglet, 35 ans, a été jugé mardi 12 août par le tribunal correctionnel de Saint-Quentin pour s’en être pris à des gendarmes.

Le 2 juillet, les militaires sont appelés à intervenir rue du Petit-Becquigny, à Bohain-en-Vermandois. Un différend vient d’éclater entre le prévenu et ses parents. Le Bohainois est coutumier des faits de violence. Une patrouille est dépêchée sur place pour maîtriser le prévenu, très alcoolisé ce jour-là.

Les gendarmes lui demandent une première fois de maîtriser ses nerfs. Matthieu Lenglet en a cure. Il serre ses poings et menace un premier militaire qui recule face à l’agressivité du prévenu. Puis il essaie de s’en prendre à un second gendarme qui sort son pistolet électrique.

Selon l’enquête, ce dernier lui a lancé plusieurs sommations. Malgré tout, le trentenaire a continué a avancé vers le gendarme, qui a alors utilisé son Taser. «  Là, ça vous a calmé tout de suite  », appuie le président Xavier Douxami.

« Ma femme est enceinte, elle a besoin de moi »

Le commandant de la compagnie de gendarmerie, Jean-Christophe Boutin, s’était déplacé sur les lieux. L’utilisation du Taser est très encadrée. L’officier a justifié ce choix devant les magistrats. «  Toutes les conditions étaient réunies. Ils ont bien fait de l’utiliser. Si nous n’avions usé que de la force humaine, j’aurais eu des gendarmes blessés.  » Là, personne ne l’a été.

Sur le chemin en direction de la brigade de gendarmerie, Mathieu Lenglet a menacé de mort un militaire. À la barre du tribunal, il regrette profondément son attitude. «  J’ai foutu le bordel mais je ne sais pas pourquoi. Je me rends compte que l’alcool me cause beaucoup de problèmes, c’est pour ça que je veux me faire suivre  », s’est-il expliqué.

Au sortir de sa garde à vue, il a été emmené à la maison d’arrêt de Laon pour purger une peine, issue d’une précédente condamnation. «  J’ai eu du mal mais ça m’a servi de leçon, j’ai beaucoup réfléchi. Ma femme est enceinte et elle a besoin de moi. J’ai replongé depuis 2011 et la séparation avec ma première femme.  »

Le parquet lui a bien fait comprendre que «  l’alcool n’est pas une excuse mais une circonstance aggravante  ». Son casier mentionne notamment cinq condamnations pour outrage. Une sixième a été inscrite. Le tribunal l’a sanctionné de six mois de prison, dont trois avec sursis, en plus de soins à suivre pour se détacher de son alcoolisme. Il envisage sa réinsertion dans les espaces verts. C’est en tout cas le souhait qu’il a émis devant le tribunal.

Source : courrier picard(1) www.courrier-picard.fr

Be Sociable, Share!