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Brest. Le suicide d’un policier lié à son activité

La police des polices fait un lien entre l’activité professionnelle et le suicide d’un policier à Brest en novembre.

Selon le syndicat Unité SGP-FO (majoritaire), les deux auditeurs de l’inspection générale de la police (IGPN) n’auraient pas trouvé de raisons personnelles au suicide de ce major âgé d’une cinquantaine d’années. Mais ils établiraient « un lien fort » entre ce geste fatal et l’activité professionnelle du policier.

RAPPEL DES FAITS / 

Brest. Des policiers manifestent après le suicide d’un collègue

Plus d’une centaine de policiers se sont rassemblés silencieusement ce midi devant le commissariat central de Brest.

brest.des-policiers-manifestent-apres-le-suicide-dun-collegueTous syndicats confondus, ils exigent une enquête « indépendante » menée par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après le suicide, vendredi, d’un major. Les syndicats établissent une relation entre ce suicide et des reproches qui auraient été adressés par sa hiérarchie à ce policier qui était âgé d’une cinquantaine d’années.

Indicateur d’un profond malaise au sein du commissariat, les officiers étaient nombreux parmi les manifestants qui comptaient des policiers de la Sécurité publique, de la Sûreté urbaine, et des personnels administratifs.

L’IGPN va enquêter sur le suicide d’un policier

En se mobilisant fortement depuis mercredi, les policiers brestois, unis derrière une intersyndicale, ont obtenu que l’Inspection générale de la police nationale mène une enquête sur le suicide d’un major, jeudi dernier, à son domicile. Les syndicats et nombre de policiers font le lien entre ce geste tragique et des remontrances adressées par la hiérarchie à ce policier au début du mois d’octobre.

Une délégation syndicale s’est rendue à Rennes pour une entrevue avec le préfet en charge du secrétariat général de l’administration de la police pour la zone ouest. La délégation aurait obtenu que des intervenants extérieurs, médecins, psychologues, apportent aussi leur contribution à l’enquête de l’IGPN. Ces deux revendications satisfaites devraient aboutir à une suspension des rassemblements qui ont encore eu lieu, hier jeudi, devant le commissariat, à 12 h et à 18 h.

Suicide d’un policier : l’enquête est finie

La police des polices a remis, hier, les conclusions de son enquête sur le suicide d’un policier brestois.

Le mois dernier, pendant quatre jours, un inspecteur général et un contrôleur général de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ont entendu pas moins de 90 personnes sur les circonstances entourant le suicide d’un major du commissariat central.

Hier, les deux enquêteurs ont remis leur rapport au directeur général de la police. De sources syndicales, le commissaire central de Brest, Daniel Ansellem, était par ailleurs convoqué à Paris le même jour.

Le 15 novembre, un sous-officier âgé d’une cinquantaine d’années s’était pendu chez lui. Ce major n’avait pas laissé d’écrit.

Très rapidement, un profond malaise s’est installé au sein de la police brestoise. Nombreux étaient les policiers à soupçonner la hiérarchie de vouloir privilégier des problèmes personnels pour expliquer ce geste fatal. Selon les syndicats, le major avait fait l’objet de « remontrances » par son supérieur. Ils voulaient donc « une enquête neutre » menée par l’IGPN.

Très déterminés, pas loin d’une centaine de policiers s’étaient rassemblés deux jours de suite, devant le commissariat de la rue Colbert, midi et soir, pour exiger cette enquête.

Le commissaire central, Daniel Ansellem avait confirmé à la presse ces remontrances, souhaitant aussi une enquête pour déterminer si le suicide était ou non en relation avec des problèmes au travail.

On ignore si la direction nationale de la police communiquera le contenu de cette enquête. Mais, vu la détermination des policiers brestois, il faudra bien que ces derniers connaissent les éléments recueillis par les enquêteurs.

Les policiers suspendent leur mouvement

Comme on pouvait le prévoir, les policiers ont décidé, jeudi soir, de suspendre leurs rassemblements midi et soir devant le commissariat central de la rue Colbert. Rassemblements qui visaient à obtenir une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après le suicide, à son domicile, d’un brigadier major.

Le front syndical, Unité SGP-Force Ouvrière, Alliance, CFE-CGC, UNSA Police, S.C.S.I, Synergie Officiers, SNIPAT-Force Ouvrière, a obtenu cette enquête. Dès jeudi, les contrôleurs de l’IGPN étaient dans les murs du commissariat pour débuter les auditions. Cette enquête administrative, dite d’environnement, qu’avait aussi demandé le commissaire central, permet d’entendre famille, amis, collègues de travail du défunt pour tenter de déterminer si le suicide à une origine professionnelle, notamment à la suite de remontrances de la hiérarchie, comme l’affirment les syndicats.

Les syndicats « se félicitent de la réaction rapide de l’administration ». Ils affirment qu’en attendant les conclusions de cette enquête, ils resteront « vigilants » pour que soit « réinstauré un climat apaisé ».

Source : Capture www.ouest-france.fr

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