Chauffeur tué à Montauban : le gendarme est sorti de garde à vue, aucune poursuite à ce stade
Le gendarme à l’origine de la mort d’un chauffeur routier vendredi sur l’autoroute A20 à Montauban est sorti libre de sa garde à vue dimanche. Il n’est pas poursuivi à ce stade.
Le gendarme qui a tué le chauffeur du semi-remorque qui a refusé d’obtempérer près de Montauban vendredi après-midi est sorti de garde à vue dimanche 9 aout dans l’après-midi, rapporte France Bleu Occitanie. Il est laissé libre et n’est pas poursuivi à ce stade, annonce le procureur de la République de Montauban, Laurent Czernik.
Le gendarme est un adjudant de 36 ans appartenant au peloton motorisé de Montauban. L’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) est saisie de l’enquête pour « faits de violences par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner. »
Le corps du conducteur autopsié lundi
Le corps du conducteur du poids lourd, contrôlé positif à la cocaïne avant la course poursuite vendredi, sera autopsié lundi. Il travaillait en intérim pour une entreprise basée dans le Lot-et-Garonne. Vendredi, il a refusé d’obtempérer après un contrôle routier et a pris la fuite. Son véhicule a pris feu sur la rocade après l’échauffement des pneus crevés par les herses disposées sur la route.
Source : www.francetvinfo.fr
Course-poursuite mortelle sur la rocade de Montauban : le gendarme laissé libre après 48h de garde à vue
Dimanche 9 août 2020 à 16:20 – Par Jeanne-Marie Marco, France Bleu Occitanie, France Bleu Montauban, France
Le gendarme qui a tué le chauffeur du semi-remorque ayant refusé d’obtempérer près de Montauban (Tarn-et-Garonne) vendredi après-midi, est sorti de garde à vue ce dimanche après-midi. Il est laissé libre annonce le procureur de la République, Laurent Czernik.
L’enquête se poursuit après la mort d’un conducteur de semi-remorque vendredi après-midi sur la rocade de Montauban. Le gendarme qui a tué avec son arme à feu cet homme de 35 ans est sorti de garde à vue ce dimanche après-midi. Il n’est, à ce stade, pas poursuivi annonce le procureur de la République Laurent Czernik qui attend d’autres investigations. Il s’agit d’un adjudant de 36 ans appartenant au peloton motorisé de Montauban.
Un témoin entendu
Vendredi, avant d’être arrêté par les gendarmes, le conducteur du semi-remorque a emprunté une rue en sens interdit sur la commune de Grisolles. Il a manqué de percuter un véhicule qui circulait dans le bon sens. C’est le conducteur de ce dernier qui a été entendu par les enquêteurs. Il assure que le poids lourd roulait à environ 70 km/h et qu’il a été obligé de se déporter sur le côté pour éviter le choc frontal.
Des gendarmes, postés sur le rond-point d’entrée de la voie rapide de Montauban à Bressols, ont également été auditionnés. Ils expliquent eux aussi avoir été obligés de se mettre sur le côté de la chaussée pour éviter d’être percutés par le chauffard en fuite.
Les auditions ont également confirmé qu’un véhicule de gendarmerie a été traîné par le semi-remorque. Véhicule qui s’était positionné en travers de la route pour mettre fin à la course-poursuite. Il a été harponné par le camion et traîné sur plusieurs mètres.
Une autopsie ce lundi
Le corps du conducteur du poids lourd, contrôlé positif à la cocaïne avant la course poursuite vendredi, sera autopsié lundi. Il travaillait en intérim pour une entreprise basée dans le Lot-et-Garonne. Vendredi, il a refusé d’obtempérer suite à un contrôle routier et a pris la fuite. Son véhicule a pris feu sur la rocade, sans doute suite à l’échauffement des pneus crevés par les herses disposées sur la route.
Les investigations se poursuivent
Deux enquêtes sont ouvertes, l’inspection générale de la gendarmerie nationale a été saisie (IGGN). De nouvelles investigations « plus techniques au niveau de la balistique et du véhicule », vont désormais être menées par l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) détaille Laurent Cernik.À lire aussi Chauffard tué par un gendarme à Montauban : l’homme n’avait plus de point sur son permis
Source : www.francebleu.fr
Routier tué à Montauban : le gendarme tireur sorti de garde à vue, l’IGPN poursuit son enquête
Le gendarme avait tiré sur un routier après un contrôle qui avait dégénéré et une violente course-poursuite.
Par Le Parisien avec AFP Le 9 août 2020 à 23h12, modifié le 10 août 2020 à 06h31
Il avait été placé en garde à vue après son tir mortel sur un chauffeur routier qui refusait d’obtempérer vendredi. Le gendarme, auteur du tir, en est sorti dimanche après-midi, a-t-on appris auprès du procureur de Montauban.
Cet adjudant, âgé de 36 ans, a été laissé libre à l’issue d’une prolongation de sa garde à vue qui avait débuté vendredi. Blessé, le militaire est en arrêt maladie, a précisé le procureur de la République Laurent Czernik.
L’enquête de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner » se poursuit sous l’autorité du parquet, a souligné le procureur.
Une reconstitution prévue
Des experts du département véhicule de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) vont devoir reconstituer le déroulement des faits.
Cette enquête doit déterminer les circonstances dans lesquelles le militaire a fait usage de son arme contre ce chauffeur de 35 ans, qui venait de percuter un véhicule de la gendarmerie sur l’autoroute près de Montauban, après avoir fui un contrôle routier.
D’après les premières constations le militaire a tiré à quatre reprises dont un tir mortel, une autopsie doit être pratiquée.
Le routier condamné sept fois
Le routier, de nationalité française, « vivait a priori chez sa mère à Montauban » et était intérimaire pour une société basée dans le Lot-et-Garonne, avait indiqué dès samedi le parquet. Il avait été condamné à 7 reprises dont 3 fois pour avoir conduit sans assurance, avait-on précisé.
Il n’avait plus de point sur son permis de conduire mais le solde nul ne lui avait pas encore été notifié. Il avait, en outre, été contrôlé positif à la cocaïne.
Vendredi après-midi, ce routier faisait l’objet d’un contrôle alors qu’il circulait en sens interdit mais il a brusquement pris la fuite après que les gendarmes lui eurent pris son permis.
Une violente course-poursuite
Une course-poursuite s’en est suivie, d’abord sur une départementale puis sur l’autoroute. Les gendarmes ont essayé de le stopper à plusieurs reprises avec des mini-herses.
Une première voiture de gendarmerie a été percutée, un gendarme dans un autre véhicule a alors décidé de faire feu, a indiqué le procureur.
Une deuxième enquête concernant le refus d’obtempérer et les mises en danger de la vie des gendarmes a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Toulouse.
Cette affaire intervient après la mort depuis début juillet d’un policier et d’une jeune gendarme, tous les deux tués par des automobilistes refusant d’obtempérer aux forces de l’ordre.
