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Le - Croyant à un braquage, les gendarmes interviennent… sur le tournage d’un film à Orléans

Croyant à un braquage, les gendarmes interviennent... sur le tournage d'un film à Orléans

L’un des acteurs portait un casque et un revolver factice. (Photo Benjamin Renaud) © Christelle BESSEYRE

Petite frayeur et gros quiproquo pour les participants à un court-métrage, tourné ce lundi matin en centre-ville d’Orléans.

Milieu de matinée, ce lundi 3 avril, à Orléans. La rue de la Bretonnerie, celle du palais de justice, connaît une agitation peu commune pour un lundi matin.

Des passants sont interpellés par des cris et certains aperçoivent même un homme, pistolet à la main et casque de moto sur la tête, entrer au Club 15, un bar privé voisin. Ils préviennent alors trois gendarmes, postés à proximité, qui viennent d’amener une personne au tribunal à la suite d’une garde à vue. Et les militaires interviennent, sortant leur arme pour mettre en joug les protagonistes.

 » A terre ! « 

« Ils nous ont dit : « A terre, jetez tout ce que vous avez ! « , raconte Nixon Singa,  étudiant en deuxième année au centre dramatique national, à Orléans.  On s’est tous mis à plat ventre et on leur a expliqué que l’on tournait un film, un court-métrage et que l’arme était factice. Au bout de trente secondes, ils ont compris. On a eu une grosse frayeur… Mais après on a tous bien rigolé ! » Une fois le malentendu dissipé, les militaires se sont aussi détendus, reprochant simplement aux jeunes de ne pas avoir prévenu qu’ils tournaient dans cette rue.

Faux braquage, vrais gendarmes

Le patron du bar en rigole encore… 

« Tout était déclaré mais c’est vrai que pour ce bout du tournage, dans la rue, on n’avait pas prévenu, ajoute, un peu gêné, Nixon Singa, le jeune réalisateur de 20 ans. On ne risque pas de l’oublier celui-là ! »

Olivier Ajasse, un des patrons du Club 15, en rigole encore. « Et dire que jamais un gendarme ni un policier n’était entré jusque-là, en tenue, dans le club ! Ils ont simplement fait leur boulot. Moi je n’étais pas là ce matin, j’étais chez un fournisseur et j’avais laissé les clés aux étudiants. Car on prête parfois le club pour des tournages. On est fermé normalement le lundi. Qu’est-ce qu’on a ri… On pourra raconter l’anecdote au moment de la projection du film, dans quelques mois. »

Le court-métrage, baptisé « A chacun sa peine », sera projeté à la rentrée de septembre… Au Club 15, notamment.

Florent Buisson

Sourcewww.larep.fr

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