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Le - Dans l’Eure, il tire sur les gendarmes avec un pistolet factice. Dix mois de prison

Longchamps

Dans l’Eure, il tire sur les gendarmes avec un pistolet factice. Dix mois de prison

Un jeune père de famille de 25 ans a été condamné à 18 mois de prison dont six avec sursis. Il aurait tiré sur onze gendarmes avec une arme factice, le 11 février 2016. Récit.

Mise à jour : 08/03/2016 à 18:48 par Karine Lebrun

Le mis en cause, âgé de 25 ans, aurait tiré à deux reprises sur onze gendarmes, avec un pistolet à air comprimé de type Airsoft (©Flickr//cc//Michael Heindenreich).
Le mis en cause, âgé de 25 ans, aurait tiré à deux reprises sur onze gendarmes, avec une réplique, un pistolet à air comprimé de type Airsoft. (© Flickr/cc//Michael Heindenreich)

Le tribunal correctionnel d’Évreux a condamné, vendredi 4 mars 2016, un père de famille de 25 ans, originaire de Longchamps, petit village de l’Eure, situé au nord de Gisors : 18 mois de prison dont six assortis d’un sursis, pour des tirs sur personne dépositaire de l’autorité publique. Le 11 février 2016, il aurait tiré à deux reprises avec un pistolet factice, une réplique à air comprimé sur des gendarmes venus chercher son frère, à son domicile.

Onze gendarmes, deux tirs d’Airsoft

Le dispositif des forces de l’ordre était conséquent, ce lundi 11 février 2016, « mais cependant moins musclé que d’ordinaire, comme l’a mentionné un gendarme à la barre du tribunal », raconte à Normandie-actu, l’avocat de la défense, Me François Delacroix. L’unité d’intervention de la brigade des Andelys connaît bien la famille chez qui elle devait encore intervenir :

Les rencontres sont toujours très tumultueuses, mais pour éviter tout type d’agressivité, cette fois-ci, les gendarmes avaient opté pour un dispositif d’intervention moins lourd que les précédents.

Peine perdue. Les militaires ont été reçu, à six heures du matin, sous une salve d’insultes :

Le maître des lieux est sorti rapidement de chez lui, armé d’un pistolet à air comprimé de type Airsoft et a tiré à deux reprises sur les forces de l’ordre.

Après quoi, il a reposé son arme et s’est laissé maîtriser. Onze militaires étaient mobilisés pour venir chercher son frère, afin qu’il effectue une peine de prison.

Victime d’une maladie

Mon client a reconnu l’intégralité des faits et a même remercié les gendarmes de n’avoir pas répondu à ses tirs. Les militaires, en effet, ont très vite reconnu l’arme factice et n’ont pas fait usage de leurs armes » , explique le conseil.

Pourquoi, alors, ce jeune homme de 25 ans, marié et père de deux enfants, a-t-il usé d’autant d’agressivité ce 11 février ?

Quinze jours auparavant, mon client avait appris qu’il était atteint de la maladie de Lyme, une maladie infectieuse, qui vient paralyser l’une de ses jambes. Il bénéficie d’un traitement très lourd, un traitement qui, l’expert nous l’a confirmé, peut influencer son comportement et générer une grande irritabilité », a plaidé le conseil.

Sans succès. Le procureur a requis 18 mois de prison ferme. Le tribunal a condamné le mis en cause à dix mois de prison dont six assortis du sursis et de mise à l’épreuve pendant deux ans. Le suspect a l’obligation d’indemniser les victimes.

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