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Le - Défilé du 14 Juillet : un gendarme essonnien à la tête du «bloc Covid»

Défilé du 14 Juillet : un gendarme essonnien à la tête du «bloc Covid»

Ce défilé mettra à l’honneur les gendarmes ayant œuvré pendant la crise sanitaire. Nicolas Parra, commandant de la gendarmerie de Palaiseau, sera en tête du cortège.

 Melun, ce samedi 11 juillet 2020. Sous la houlette du commandant de la gendarmerie de Palaiseau (Essonne), Nicolas Parra, les gendarmes s’entraînent au défilé du 14 Juillet.
Melun, ce samedi 11 juillet 2020. Sous la houlette du commandant de la gendarmerie de Palaiseau (Essonne), Nicolas Parra, les gendarmes s’entraînent au défilé du 14 Juillet. LP/Bartolomé Simon

Par Bartolomé SimonLe 13 juillet 2020 à 12h12, modifié le 13 juillet 2020 à 19h26

Tous les soirs, à 20 heures, pendant le confinement, les Français ont applaudi le personnel soignant. Sans le savoir, ils rendaient aussi hommage aux gendarmes, dont la contribution a « l’effort collectif » a été remarquée. Ce n’est donc pas un hasard si Nicolas Parra, lieutenant-colonel et commandant de la gendarmerie de Palaiseau, a été nommé pour diriger le bloc de gendarmes qui défilera le 14 Juillet sur la place de la Concorde.

Un défilé allégé, crise sanitaire oblige, qui mettra à l’honneur ceux qui ont œuvré pour la solidarité et le maintien de l’ordre au cours de cette période chamboulée. Ce bloc « multi-mission » contient diverses forces vives de la gendarmerie : départementale, mobile, maritime, de l’air, mais aussi la garde républicaine et les états-majors chargés de gérer la crise nationale. « Il y a des gendarmes franciliens, mais je suis le seul Essonnien », confie le lieutenant-colonel Parra.

Des gendarmes sur tous les fronts pendant la crise

Ce samedi, il fait répéter les derniers mouvements à ses troupes dans l’enceinte de la vaste caserne de gendarmerie de Melun (Seine-et-Marne). Pendant la crise, ce chef multidécoré rappelle, modestement, comment les gendarmes se sont mobilisés. « En Essonne, il a fallu assurer beaucoup de maintien de l’ordre public, rappelle-t-il. Surtout les premiers jours, aux abords des centres commerciaux, lorsque les gens se sont rués sur les provisions. »

Dans un style plus « pédagogique », les gendarmes ont informé la population sur les mesures de confinement. Ce qui n’a pas toujours été simple. « Certains jeunes n’allaient pas sur les bons sites Internet, poursuit le lieutenant-colonel. On a fait face à une partie de la population mal informée voire désinformée. Je pense à ce couple de seniors, croisé en camping-car au bout de deux semaines de confinement. Ils n’avaient pas la télé, donc ils n’étaient même pas au courant. »

Distribution de repas aux Ehpad

Les gendarmes essonniens ont eu fort à faire avec la sécurisation des nombreux hôpitaux et pharmacies du département. « Pendant le confinement, nous avons démantelé un réseau qui s’en prenait aux pharmaciens à La-Ville-du-Bois et Marcoussis, confie Nicolas Parra. Ils fabriquaient de fausses ordonnances pour revendre des médicaments sur le marché parallèle. Ils ont profité de l’affluence pour tromper les pharmaciens. »

Tandis qu’une équipe de jour gérait une quinzaine de points de contrôles autour de Palaiseau. Une équipe de nuit gardait un œil sur les magasins, les banques et les pharmacies pour prévenir les cambriolages.

« Dans un volet moins coercitif, nous avons mené des initiatives locales solidaires, comme la levée de fonds pour la recherche contre le Covid, ou encore la distribution de repas dans des Ehpad », ajoute Nicolas Parra. Il a parfois fallu faire de la prévention, auprès de jeunes qui jouaient des matches de foot aux Ulis, ou des étudiants qui se faisaient des barbecues sur le plateau de Saclay ». Le commandant aura l’occasion de mettre l’Essonne à l’honneur en ce 14 Juillet.

UN LIEUTENANT-COLONEL TRÈS CAPÉ

Pour le lieutenant-colonel Nicolas Parra, ce sera une deuxième. Le militaire a déjà eu l’honneur de défiler sur l’avenue des Champs-Elysées en 2005. A l’époque, il tenait le drapeau de l’école militaire inter-armes de Coëtquidan (Morbihan), qu’il a intégrée à 19 ans. Cette fois, il se présentera à Paris en tant que chef du bloc multi-missions, à la tête de 48 gendarmes. Dans sa carrière, Nicolas Parra a été plusieurs fois décoré. Il a d’abord servi pendant cinq ans à la Marine, puis officié longuement dans l’armée de Terre, où il a connu de nombreuses opérations à l’étranger. Le lieutenant-colonel a bifurqué vers la gendarmerie en 2010, officiant notamment à Sarreguemines (Moselle), puis Palaiseau depuis 2018.

Nos Franciliens à l’honneur ce 14 Juillet

Source : www.leparisien.fr

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