Violences faites aux femmes : des ateliers proposés à des victimes de violences à la caserne Jouan de Limoges
Samedi 25 novembre 2023 à 20:49
A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, les gendarmes de la Maison de protection des familles de Limoges ont organisé, ce samedi, des ateliers pour des femmes victimes de violences. Une trentaine a participé aux diverses séances.
Ce 25 novembre marque la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. A Limoges, les gendarmes de la Maison de protection des familles ont organisé un après-midi d’ateliers destinés à ces femmes violentées. Au cœur de la caserne Jouan, séances de maquillage, de coiffure, de massage, de yoga et d’auto-défense étaient proposées. Une trentaine de femmes ont participé, y compris des mères de famille grâce à une garderie mise en place sur le site.
Des ateliers de relaxation et d’auto-défense
Parmi elles, Karine, une haut-viennoise qui a été battue par son compagnon. Elle vient tout juste de sortir d’une séance de maquillage et annonce, sourire aux lèvres : « Ca m’a fait beaucoup de bien. Je me suis sentie revivre, je me suis sentie plus femme« . La suite du programme ? « Coiffure et massage« . Prendre soin de soi pour regagner de la confiance, c’est l’objectif de ces ateliers.
Une initiation à l’aïkido était également proposée. Un art martial défensif pour trouver la parade face à un agresseur et avoir ainsi le temps de fuir. L’atelier a du succès. Sophie Paumard, la professeure d’aïkido est surprise par la réaction des participantes, de leur volonté de « reprendre ce qu’elles avaient vécu pour pouvoir se défendre« . Trois quarts d’heure c’est trop juste pour apprendre les bases de cet art martial, mais l’essentiel n’est pas là pour Patricia Gaucher, directrice du centre d’information sur les droits des femmes et des familles du Limousin : « C’est intégrer en temps que femme que l’on peut se défendre car on nous inculque depuis l’enfance que l’homme est plus fort et qu’on ne pourrait pas se défendre« .
Un objectif : la confiance en soi
Cet après-midi a été pensé et initié par les cinq gendarmes de la Maison de protection des familles. A pied d’œuvre ces dernières semaines leur objectif est de redonner confiance à ces femmes et « leur redonner envie de participer à la vie active et de sortir de chez elles« , explique l’adjudante-cheffe Stéphanie Tignol, qui commande la Maison de protection des familles de Limoges.
Une action forte en cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes où plusieurs manifestations étaient organisées partout en France. A Limoges, environ 200 personnes ont défilé pour dénoncer ces violences, selon les chiffres de la police.
