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Le - Deux-Sèvres Six radars nouvelle génération en vue

Deux-Sèvres Six radars nouvelle génération en vue

19.10.2019 07:30 écrit par Jean-Luc SIMON et Laurent REGNIER

Le nouveau radar de Pompaire sur la départementale 938 entre Parthenay et Saint-Maixent est installé.
Le nouveau radar de Pompaire sur la départementale 938 entre Parthenay et Saint-Maixent est installé.

Six radars nouvelle génération ont été installés ou vont l’être dans le nord et le sud du département. Ils remplacent des radars qui existaient déjà.

En Deux-Sèvres, l’augmentation du nombre des tués sur les routes reste un fléau. « Nous sommes à 33 morts, soit onze de plus que l’an dernier à la même date », a expliqué ce vendredi 18 octobre le préfet des Deux-Sèvres, Isabelle David, lors du traditionnel point presse mensuel.

Les radars nouvelle génération constituent-ils la solution ? La représentante de l’État dans le département et son directeur de cabinet, Stéphane Sinagoga ont en tout cas annoncé que six d’entreeux étaient en fonction ou étaient sur le point de l’être, en remplacement de six anciens radars vandalisés ou devenus obsolètes. C’est le cas sur la départementale 611 à Nanteuil, sur la départementale 938, entre Parthenay et Saint-Maixent, à Luzay, à Louzy, à Geay entre Bressuire et Thouars, à La Chapelle Saint-Etienne sur la départementale 744 et à Brioux-sur-Boutonne sur la RD 950.

« Nous sommes favorables à tout ce qui peut faire baisser la vitesse »

Jean-Pierre Favreau, directeur de la Prévention routière

« Pour le moment, ces radars n’ont pas vocation à faire autre chose que détecter les dépassements de vitesse, soit l’usage des anciens radars. Ils n’ont pas d’autres fonctionnalités ». Et l’envoi du numéro de la plaque d’immatriculation à un centre qui vérifierait si le véhicule est assuré ou non ? « Ce système ne sera pas mis en service avant une période expérimentale et de prévention a annoncé le gouvernement », déclare Stéphane Sinagoga

La mise en place de radars nouvelle génération ne fait pas l’unanimité auprès des usagers de la route. Nous avons interrogé la prévention routière des Deux-Sèvres et l’Automobile club des Deux-Sèvres.

« L’installation de radars dits intelligents à des endroits accidentogènes n’est pas une mauvaise chose pour faire baisser la vitesse et faire respecter les distances de sécurité » convient Jean-Pierre Favreau, directeur de la prévention routière des Deux-Sèvres et de la Vienne. « Nous sommes favorables à tout ce qui peut faire baisser l’insécurité routière. Les nouveaux radars peuvent détecter plusieurs infractions. Ils répondent à cette logique-là. On s’aperçoit que lorsque l’on n’a plus ces appareils-là, la vitesse moyenne augmente et les accidents mortels aussi ».

« Rien ne vaut la peur du gendarme »

Selon lui, « les conducteurs s’adaptent aux radars fixes. Ils ralentissent un peu avant et accélèrent ensuite ». L’exemple de la Grande-Bretagne, premier pays à se doter de radars fixes, est selon lui à prendre en compte. « Ils arrêtent d’en installer et mettent de plus en plus de radars mobiles » Ancien motard, il constate qu’en France, on a la peur du gendarme. « Dès qu’il y a moins de présence policière sur le bord des routes, il y a du relâchement dans la conduite. »

A l’automobile club des Deux-Sèvres, Philippe Berneux, son responsable, met l’accent sur le degré de technicité énorme des appareils et sur l’investissement financier qu’ils représentent. « C’est beaucoup de dépenses pour un appareil qui contrôle la vitesse ». L’époque des gendarmes est aujourd’hui révolue. et il le regrette. « C’est psychologique. Un représentant de l’ordre sur les bords de la route a toujours fait ralentir les automobilistes »

La vitesse excessive des jeunes

Alain Chargé, retraité Niortais, nous a fait parvenir un courrier pour dire qu’il ne souhaitait pas jouer les donneurs de leçons. Il constate cependant « la vitesse excessive de certains jeunes conducteurs. Deux fois sur trois, il s’agit de permis probatoires portant la lettre A à l’arrière. » Il pose la question suivante : « quelle est la qualité de la formation pour passer son permis et quel est le degré de compétence et de responsabilité des inspecteurs du permis de conduire ? » Face à la recrudescence des personnes conduisant sans permis, il juge utile d’accroître les contrôles.

A contrario signalons que le préfet des Deux-Sèvres et son directeur de cabinet constatent que « les accidents mortels concernent, hélas, tout autant des jeunes que des personnes âgées de plus de soixante-cinq ans. Peut-être le passage en commission médicale doit-il devenir plus systématique ? ».

Source : www.courrierdelouest.fr

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