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Le - En Indre-et-Loire aussi, policiers et gendarmes ont dû apprendre à gérer les fake news

En Indre-et-Loire aussi, policiers et gendarmes ont dû apprendre à gérer les fake news

Depuis début février, les gendarmes d’Indre-et-Loire ont été obligés de démentir deux rumeurs inquiétantes qu’ils voyaient se répandre de plus en plus sur les réseaux sociaux, à Chinon et Sainte-Maure-de-Touraine.

Photo d'illustration

Photo d’illustration © Maxppp – PHOTOPQR/L’ALSACE/MAXPPP 

Trois hommes sont jugés par le tribunal correctionnel de Bobigny, en Seine-St-Denis, ce mercredi 27 mars, pour avoir participé à des expéditions punitives contre la communauté Rom. Une rumeur infondée mais très partagée sur les réseaux sociaux disait que des roms enlevaient des enfants dans une camionnette blanche. Ce phénomène des fake news est une donnée que les gendarmes et les policiers d’Indre-et-Loire ont dû apprendre à gérer, ces dernières années.

Des tourangeaux inquiets ont appelé la gendarmerie après avoir vu une camionnette blanche…qui appartenait à un artisan

Cette rumeur d’enfants enlevés à bord d’une camionnette blanche, elle tourne régulièrement, en Touraine aussi, depuis des années. Les gendarmes d’Indre-et-Loire ont même déjà été appelés par des particuliers persuadés qu’ils l’avaient localisée, près de chez eux, alors que cette camionnette blanche était juste celle d’un artisan travaillant dans le quartier. 

Dans toutes les compagnies de gendarmerie, en Touraine, on garde un oeil sur les groupes facebook qui rassemblent des habitants de la même ville : ça permet d’apporter un démenti rapide sur la page facebook des gendarmes quand une fake news prend une ampleur démesurée dans un secteur géographique précis

C’est ce qui s’est passé à Chinon, il y a deux semaines, quand des tâches de sang d’animaux, dans les rues, ont été transformées en tâches de sang humain par des internautes. La gendarmerie avait aussi été obligée de démentir une rumeur de tentative d’enlèvement devant l’école de Sainte-Maure-de-Touraine, début février. Elle avait même dû aller sur place plusieurs matins de suite, pour rassurer les parents d’élèves, car il faut tout de même le souligner, le plus souvent ceux qui diffusent une rumeur y croient vraiment. 

Contrairement à ceux qui ont ciblé les Roms avec la fake news sur la camionnette blanche, la plupart du temps, ceux qui relayent une rumeur le font sans mauvaise intention.

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