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Étreillers – Abbécourt : 200 000 euros d’armes restitués à un collectionneur

PUBLIÉ LE 06/05/2016

Par V.D.

Le 7 février, les gendarmes avaient saisi six tonnes de munitions et des armes de poing et d’épaule. L’opération a été jugée illégale ce mardi.

 Un véritable arsenal était stocké dans la maison de ce spécialiste de la vente d’objets militaires. Photo gendarmerie

Dimanche 7 février à Étreillers, à 7 heures du matin, il n’y a pas que les passionnés qui se pressent dès l’ouverture à la 17e grande bourse aux armes et souvenirs militaires de l’UNC-Aisne section Étreillers-Attilly. Une douzaine de gendarmes investissent la salle des fêtes avec une équipe spécialisée dans l’armement de guerre.

Un seul stand est visé par les militaires. Une centaine de grenades y sont notamment découvertes dans une grande caisse, ainsi que des obus, le tout datant de la Première Guerre mondiale. Le contrôle se poursuit au domicile de l’exposant, situé à Abbécourt.

Chez ce collectionneur, spécialiste de la vente d’objets militaires, un véritable arsenal est saisi : six tonnes de munitions et 18 armes de poing ou d’épaule, dont deux fusils d’assaut kalachnikov démilitarisés. Il faut deux jours aux gendarmes pour vider entièrement la bâtisse. Plusieurs obus sont alors détruits dans un champ à proximité.

Le prévenu relaxé

Mardi, leur propriétaire comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Quentin. L’homme de 44 ans, dans un élégant costume noir, y était prévenu de détention et cession d’arme ou munition de catégorie A, de détention non autorisée d’arme ou munition de catégorie B et de détention d’arme non déclarée de catégorie C.

L’audience s’est déroulée de manière assez expéditive. Par le fait d’un contrôle s’avérant illégal à la bourse aux armes, la procédure a été déclarée nulle et non avenue. Les forces de sécurité intervenaient sur réquisition du procureur de la République sur un soupçon de vol et recel. Armes et munitions étant simplement non déclarées, elles n’auraient pas dû faire l’objet d’une saisie.

Le tribunal a donc relaxé le prévenu et ordonné que lui soient restitués les scellés. En raison de la destruction d’un certain nombre d’engins explosifs, cette restitution ne pourra être que partielle. Elle concerne cependant des armes et munitions pour un total de 200 000 euros.

Sourcewww.aisnenouvelle.fr

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