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Le - Ex-symbole de la gendarmerie au féminin, elle porte plainte pour harcèlement

Ex-symbole de la gendarmerie au féminin, elle porte plainte pour harcèlement

Ancienne gendarme adjoint volontaire, Seaade Besbiss, a déposé une plainte devant le doyen des juges d’instruction de Nanterre pour harcèlement moral envers son supérieur hiérarchique.

capture d’écran / Facebook / Tous unis pour Seaade

Elle avait incarné la gendarmerie au féminin pendant une campagne publicitaire désormais l’ancienne membre des forces de l’ordre attaque cette institution. Seaade Besbiss, une ancienne gendarme adjoint volontaire (GAV) affectée dans les Yvelines porte plainte pour harcèlement moral à l’encontre de son supérieur hiérarchique. Une affaire qui surgit le 8 mars, jour de la Journée internationale des droits des femmes.

Selon les informations de metronews, la jeune femme de 28 ans dit avoir subi des remarques déplacées de la part du lieutenant qui la supervisait entre janvier 2013 et mai 2014.

Violation de domicile, questions déplacées et surcharge de travail

Le premier dérapage de son supérieur aurait eu lieu lors d’une patrouille de nuit. Le lieutenant lui aurait posé des questions sur sa vie affective et sur son « désir d’avoir des relations d’un soir avec un officier ». Gênée par la tournure de ces interrogations, Seaade Besbiss aurait alors « coupé court à la conversation ».

À partir de cette soirée, la jeune femme constate que les échanges avec son supérieur son plus tendus « Il était très froid, de mauvaise humeur et m’a surchargée de travail. Je ne lui reproche pas de m’avoir draguée. Mais de m’avoir fait payer mon refus », expliquer-t-elle à metronews.

Le lieutenant aurait ensuite refusé à la gendarme de pratiquer la danse orientale en dehors de ses heures de service car cette activité n’était « pas compatible avec le métier de gendarme », selon les propos rapportés par Seaade Besbiss.

La gendarme dénonce aussi une violation de son domicile. Selon elle, son supérieur se serait introduit dans son logement, à l’intérieur de la caserne, sans demander la permission d’entrer. « J’étais seins nus dans mon lit en train de me reposer », précise Seaade Besbiss. La jeune femme aurait même en sa possession des vidéos et des enregistrements audio pour attester sa version.

Affaire classée sans suite

La gendarme a dénoncé ces faits en décembre 2014 au commissariat de police à Versailles. Mais l’affaire a été classée sans suite par le procureur de la République fin 2015 après une enquête de l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN).

Selon metronews, l’enquête de l’IGGN n’a pas relevé de problème de harcèlement. « Si ce n’est une maladresse de vocabulaire de la part du supérieur. En revanche, elle a pointé une propension à l’affabulation et à la mise en scène chez la plaignante ».

Le doyen des juges d’instruction saisi

L’avocat de la gendarme, Patrick Maisonneuve, ne veut pas en rester là. « Nous nous tournons donc vers le doyen des juges d’instruction pour qu’il demande à un juge d’instruction d’enquêter car ces faits sont graves ».

Sa vocation reste inchangée

Seaade Besbiss souhaite réintégrer l’institution en se présentant à nouveau aux concours. « Je vais aussi passer le concours de gardien de la paix. Je veux faire carrière dans les forces de l’ordre », ajoute-t-elle. Plusieurs pages Facebook de soutien ont été créées et la jeune femme va sortir un livre en avril prochain pour dénoncer une « omerta dans la gendarmerie ». Le titre : « Je voulais juste être gendarme ».

Sourcewww.lunion.fr

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