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IMMERSION – France Bleu Mayenne a suivi une patrouille de nuit avec le PSIG de la Mayenne

De Alexandre Frémont

Vendredi 24 novembre 2023 à 3:03

À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes ce vendredi, France Bleu Mayenne a pu vivre en immersion une patrouille d’intervention du PSIG en Mayenne. Ce groupe gère très souvent des cas de violences intrafamiliales. Reportage.

France Bleu Mayenne a suivi une patrouille du PSIG en Mayenne. © Radio France – Alexandre Frémon

Plongée ce vendredi au cœur du PSIG de la Mayenne, le peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie dans le département. Les missions sont variées, notamment l’appui des autres brigades de gendarmerie en patrouille sur des interventions pour des violences intrafamiliales. À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes ce vendredi, France Bleu Mayenne a pu suivre une patrouille de nuit. On a embarqué quelques heures avec l’équipe du PSIG Laval-Château-Gontier pour suivre les opérations depuis la voiture.

22h : début de la patrouille

Nous retrouvons le gendarme Nathan, la gendarme Pauline et le major Christophe au groupement de gendarmerie de Laval pour le début du service. Le major dirige cette équipe de trois et commande plus globalement les 13 agents du PSIG de la Mayenne. Tous les trois s’équipent, prennent leurs armes, les gilets de protection et les casques lourds. On part donc pour quatre heures de patrouille sur une large zone, allant de Juvigné à l’ouest à Cossé-en-Champagne, en passant par Louverné, Astillé ou Saint-Denis-d’Anjou au sud.

Les militaires effectuent d’abord une ronde dans les zones pavillonnaires et autour des entreprises isolées. On se rend dans la zone de Port-Brillet et Saint-Pierre-la-Cour dès le début de la patrouille. Lors de ces rondes, les agents du PSIG cherchent aussi à savoir s’il y a des véhicules volés sur des parkings grâce à une application. « On peut rentrer une plaque d’immatriculation et voir tout de suite si le véhicule est volé, s’il est assuré et savoir à qui il appartient », explique le gendarme Nathan, « tout ça nous permet, de n’importe où, de pouvoir contrôler n’importe quel véhicule ». Et ça, sans même bouger de l’habitacle. Ces recherches ne donnent rien.

Le major Christophe se prépare pour le service du soir. © Radio France – Alexandre Frémont

22h10 : l’équipe reçoit une alerte de violence intrafamiliale

Notre équipe est informée de ce qu’on appelle dans le jargon « une VIF », violence intrafamiliale. Un individu alcoolisé a été placé en cellule de dégrisement et en garde à vue un peu plus tôt dans la soirée à la gendarmerie de Port-Brillet. L’objectif du PSIG à ce moment-là est de passer à la brigade pour voir si tout se passe bien avec la personne. Il pourrait se montrer violent ou refuser de coopérer. C’est aussi ça le rôle du PSIG.

« Souvent, c’est sur fond d’alcool ou prise de stupéfiants », indique le major Christophe, « des fois, c’est aussi des disputes de couple, mais dans la majorité des cas, les individus sont sous l’emprise de l’alcool ». L’équipe peut prendre en charge régulièrement des personnes violentes, c’est pour ça que les collègues font appel à eux. Les militaires passeront un peu plus tard dans le service pour contrôler.

23h30 : accident de la circulation à Craon

La radio annonce l’événement dans la voiture. Il y a une victime recensée sur cet accident à Craon, dans le Sud-Mayenne. Le major Christophe indique que son équipe se rend sur place, en renfort de celle du COB d’Argentré, la communauté de brigade la plus proche de l’incident. Gyrophare sur le toit, l’équipage se rend à toute vitesse sur les lieux. « Pour le moment, nous n’avons pas d’éléments sur le véhicule qui est en cause, donc on va venir se porter en appui », précise le major Christophe.

On arrive sur place un peu avant minuit. Une voiture est donc impliquée, une personne alcoolisée et blessée est prise en charge par les pompiers. Après l’intervention des secours, des collègues de la brigade d’Argentré et du dépanneur, on repart près d’une heure plus tard.

L’équipe du PSIG file sur un accident de la circulation à Craon, dans le Sud-Mayenne. © Radio France – Alexandre Frémont

1h-1h15 : Passage à la gendarmerie de Port-Brillet

Comme annoncé en début de patrouille, nous retournons voir le gardé à vue à la brigade de Port-Brillet. Alcoolisé, l’homme avait été placé en cellule de dégrisement un peu plus tôt dans la soirée. Il est soupçonné de violences conjugales. On le disait un peu plus tôt, le rôle du PSIG est aussi de veiller à la sécurité des collègues sur des interventions ou des gardes à vue.

Une fois sur place, nous allons vers la cellule. Le gendarme Nathan l’ouvre avec le major Christophe. À l’intérieur, le détenu est endormi. Les militaires lui demandent si tout va bien. Visiblement oui. On repart donc vers 1h35 pour terminer le service.

2h : fin de service pour l’équipage

Ce soir-là, c’est un service relativement calme pour le major Christophe et son équipe, mais ce n’est pas toujours le cas. « Certaines soirées marquent plus que d’autres », se souvient le major, « par rapport à l’événement ou par rapport aux adversaires auxquels on se retrouve confrontés, après, maintenant, il faut être prêt, sur une situation qui peut partir de quelque chose de très calme à la base et devenir tout à fait dégradée par la suite ».

Au total, ils sont 13 dans ce peloton de sécurisation et d’intervention de la Gendarmerie dans le département. En moyenne, un cas de violences intrafamiliales est recensé par jour par la gendarmerie en Mayenne.

L’écusson du PSIG Laval, dessiné par un gendarme et homologué récemment. © Radio France – Alexandre Frémont

Source : www.francebleu.fr


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