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Le - Gendarme sur les routes, concurrent à l’Enduro : «Quinze minutes après le départ, on a mal partout»

Gendarme sur les routes, concurrent à l’Enduro : « Quinze minutes après le départ, on a mal partout »

PUBLIÉ LE 29/01/2015

CYRIL MASUREL

Ce week-end, François Maquinghen, gendarme motocycliste au peloton motorisé de Boulogne (basé au péage d’Herquelingue), prendra le départ de l’Enduro du Touquet avec sa Yamaha 450 WRF.
François Maquinghen, dans la caserne de gendarmerie du Portel, se prépare pour l’Enduro.

Ce sera pour François Maquinghen son cinquième départ sur le mythique enduro, mais le premier en tant qu’homme marié. Tout un symbole pour le pilote amateur de 45 ans : « J’ai demandé ma compagne en mariage après la course pour mon premier Enduro. C’est grâce à elle si je me suis enfin lancé car c’était un rêve d’enfant et elle m’a poussé à le concrétiser. »

Les noces s’organisent en 2014 et le couple vit au rythme d’une passion commune pour la moto. Après un abandon malheureux lors de la dernière édition (le seul en quatre ans), il est plus que jamais motivé : « C’est frustrant de ne pas être à l’arrivée car cette course représente beaucoup d’investissement. Cette année, j’ai fait une grosse préparation physique et je sens que j’ai progressé dans ma conduite sur le sable. Je vise la première moitié du classement. »

Dans l’enfer du sable

Il décrit l’enfer de sable : « Quinze minutes après le départ, on a mal partout, on se demande ce qu’on fait là. Mais tout se passe dans la tête et on continue grâce à un bon entraînement. » Originalité, le gendarme fait partie du club moto de la police nationale. Sa machine en porte les couleurs et un écusson bleu blanc rouge.

Après l’attentat contre Charlie Hebdo et la période de menace envers les autorités, la participation de cette équipe aurait pu être fragilisée. Mais François Maquinghen n’a pas voulu y songer : « Je représente fièrement ce club. Je ne me sens pas visé en tant que représentant des forces de l’ordre. Après ces événements, les effectifs ont été très mobilisés et très sollicités. Je me suis alors demandé si j’allais pouvoir participer à l’Enduro. Mais les tensions sont un peu retombées et j’ai été soulagé de savoir que tout se passerait normalement. »

Dernière inquiétude désormais pour le pilote : le contrôle technique du vendredi. « Si la moto passe les tests, je sais que le reste du week-end n’est que du plaisir. » Après la course, le gendarme retrouvera sa famille et sa femme sur la ligne d’arrivée.

Source : www.lavoixdunord.fr

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