Le maire du Caylar (Hérault) a de nouveaux voisins de palier. Depuis des années, il se battait pour obtenir le retour de gendarmes dans son village. Trois de ces hommes et femmes assureront une permanence une fois par semaine à la maison des services publics, avec La Poste et la Mairie. Ce qui permettra aux habitants de déposer plainte, notamment.

Une permanence occasionnelle

 » Il ya eu une petite perte de terrain qu’on essaye de reconquérir en y implantant un accueil une demi-journée par semaine « , explique l’adjudant-chef Jones, commandant brigade Caylar.  » Nous essayons aussi de faire des patrouilles beaucoup plus souventcomme ça existait il y a une quinzaine d’années.  »

Hérault : la gendarmerie du Caylar de nouveau ouverte au public

Reportage : C. Agullo, N. Chatail

Pour le maire et une partie de la population leur retour était attendue. L’aire de service A 75, créée il y a 20 ans aux portes du village, a généré beaucoup de passage,  une aubaine pour les commerces et les 460 âmes du Caylar. Mais le revers de la médaille, c’est la crainte que suscitent les personnes de passage : « De temps en temps des personnes qui circulent paraissent curieuses, explique Jean Trinquier, maire du Caylar.Avec les commerçants nous avons décidé ensemble de se tenir au courant. La présence des gendarmes est rassurante et ça permet d’agir immédiatement. »

Trois djihadistes avaient trouvé porte close

Et pour le médecin du village leur présence est  un soutien en cas de coup dur, jusqu’ici ils étaient basés à Lodève, à 20 km de là. Ce qui rassure Francoise Martin Dupé, médecin du village : « Pour les accidents, les problèmes d’agression c’est important d’avoir un service local pour s’occuper des gens. En tant que médecin j’en ai souvent besoin. »

En septembre 2014, trois djihadistes s’étaient rendus d’eux-mêmes à la gendarmerie du village, trouvant porte close. Un événement qui a convaincu les autorités de rouvrir une permanence ?