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Le - Il avait critiqué l’action des gendarmes : 500 € avec sursis pour le maire de Pezens

Il avait critiqué l’action des gendarmes : 500 € avec sursis pour le maire de Pezens

Le 10 octobre à 6h00 par Yannick Bonnefoy | Mis à jour le 10 octobre

Le 21 décembre 2014, Philippe Fau avait dénoncé l’inaction des gendarmes sur Facebook suite à une tentative de cambriolage.Poursuivi pour des faits d’outrage à l’encontre d’une personne dépositaire de l’autorité publique, le maire de Pezens, Philippe Fau, a été condamné à une peine d’amende de 500 € avec sursis, hier matin, par le tribunal correctionnel de Carcassonne. Le ministère public, représenté par le vice-procureur Stéphane Bérès, avait requis 1 000 € d’amende. Il était reproché au premier magistrat de Pezens d’avoir posté sur son mur Facebook, le 21 décembre 2014, un message jugé sans ambiguïté vis-à-vis des gendarmes, auxquels il reprochait, en substance, de ne pas avoir correctement fait leur travail la veille (lire encadré ci-dessous), suite à une tentative de cambriolage sur la commune, à l’issue de laquelle trois suspects avaient été repérés et identifiés par des témoins, avant d’être laissé libres. « Nos agents des forces de l’ordre arrivent et ne font rien, hormis des contrôles d’alcoolémie à quelques mètres de là… On marche sur la tête… », avait-il commenté.

Hier, face à ses responsabilités, le premier magistrat de Pezens est resté droit dans ses bottes face à la présidente Anne-Charlotte Malafosse : « J’assume tout à fait ce que j’ai écrit, même si je regrette d’avoir forcé un peu le trait sous le coup de la colère. Après, je ne les ai pas injuriés. Ce sont des gens avec qui je travaille régulièrement. » Pas rancunier pour un sou, un des deux militaires ayant déposé plainte a indiqué que ces propos lui avaient porté atteinte, ainsi qu’à la gendarmerie : « Nous n’avions pas assez d’élément pour poursuivre ces suspects après cette tentative de cambriolage. Aussi, il aurait pu s’adresser directement à notre hiérarchie, et non pas par médias interposés… »

Hier, les deux gendarmes n’ont pas souhaité se constituer partie civile. Jouant son rôle d’accusateur avec modération, le vice-procureur Stéphane Bérès a fait l’éloge du travail des gendarmes à travers les différentes missions qui les occupent. « On ne peut pas juger au faciès ou à l’allure s’il n’y a pas d’élément probant, et on ne met pas des gens en garde à vue pour rien. Là, ils ont fait ce qu’ils avaient à faire en terme légal… » Et de requérir une peine d’amende de 1 000 € avec sursis. Pour la défense de Philippe Fau, Me Charlotte Deloffre a fait remarquer au tribunal que « s’il n’était pas le maire, il ne serait pas devant votre juridiction. Et c’est parce que c’est un homme public et que les propos ont été relayés dans la presse que le bât blesse. C’est une affaire montée en épingle, on a voulu faire le buzz… » Au final, peine revue à la baisse pour Philippe Fau, qui écope d’une amende de 500 € avec sursis.

Sourcewww.lindependant.fr

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