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Le - Interpellation musclée à Toulouse : la mise au point du patron des gendarmes d’Occitanie

Interpellation musclée à Toulouse : la mise au point du patron des gendarmes d’Occitanie

Publié le 23/022/2020 à 15:52, mis à jour le 24/02/2020 10:41

L’affaire suscite un véritable émoi, de part et d’autre. Dans notre édition de ce dimanche, nous relations le témoignage d’un jeune homme qui explique avoir été violenté, dans la nuit de jeudi à vendredi, par des gendarmes. L’interpellation a eu lieu dans le quartier Rangueil, à Toulouse, au terme d’une course-poursuite engagée depuis Aucamville. Il a déposé plainte. Ce dimanche, le général Jacques Plays, commandant de la région Occitanie et du groupement de la Haute-Garonne, a souhaité s’exprimer. Selon lui, la version avancée par cet étudiant âgé de 23 ans est plus que biaisée. Il dénonce une « tentative de récupération ».

Quelle vérité souhaitez-vous rétablir?

Je tiens à préciser que l’intéressé, contrairement à ses déclarations, s’est lancé dans une course-poursuite à la fois sur le périphérique mais aussi, en ville, à très grande vitesse. Il a commis un nombre incalculable d’infractions au Code de la route en mettant clairement en danger la vie des automobilistes mais également, des piétons qu’il a croisés sur son chemin. J’ajoute que pendant sa course, il a percuté six véhicules: trois en stationnement et trois autres qui se trouvaient à un feu rouge.

Comment a-t-il été intercepté dans sa progression?

Quand il a perdu le contrôle de son véhicule et qu’il a éclaté un pneu sur un trottoir. Mais même après cela, il a essayé de redémarrer alors qu’un véhicule de gendarmerie se trouvait devant lui pour justement parer à cette éventualité. Il a percuté cette patrouille alors qu’il tentait de repartir. Les gendarmes ont ensuite procédé à son interpellation.

Pour le moins musclée à en croire ses blessures?

Contrairement à ce qu’il avance, il s’est largement rebellé pendant son arrestation. S’il a beaucoup d’abrasions de la peau au niveau des mains, c’est bien parce qu’il se débattait alors qu’il était maintenu au sol. Et on ne parle pas de quatre dents cassées mais plutôt de deux. Il s’agit de violences réciproques et à l’heure à laquelle je vous parle, j’ai trois gendarmes blessés sur les quatre qui sont intervenus pour le maîtriser. Chacun d’eux a respectivement fait l’objet d’un, de deux et trois jours d’incapacité totale de travail (ITT) sous réserve de complication pour le dernier qui s’est vu poser une attelle à une jambe.

Ce sont deux versions que tout oppose. Comment démêler le vrai du faux?

L’enquête se poursuit et établira l’ensemble des faits. Mais je m’insurge contre toute tentative de récupération à charge d’une interpellation qui s’est mal passée après des faits particulièrement graves. Je rappelle, enfin, que ce jeune homme est poursuivi pour « refus d’obtempérer aggravé », « violences avec arme par destination contre des personnes dépositaires de l’autorité publique (PDAP) », « rébellion et outrages contre PDAP » ainsi que « détention et transport de stupéfiants ».

Géraldine Jammet

Source : www.ladepeche.fr

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