Articles

Le - IVRE, IL INSULTE DEUX GENDARMES À DIEUE-SUR-MEUSE : 5 MOIS FERME

JUSTICE

IVRE, IL INSULTE DEUX GENDARMES À DIEUE-SUR-MEUSE : 5 MOIS FERME

14/09/2015 à 18:46 , actualisé à 19:37Vu 1397 fois

« DEPUIS que je fais mon métier, je n’ai jamais eu un tel cumul d’insultes. Quant à ma collègue, c’était le premier soir où elle exerçait son métier de gendarme. »

Ce gendarme de la brigade de Souilly est en train de témoigner à la barre du tribunal. Le 9 septembre à 21 h 15, lui et sa collègue sont appelés parce que des témoins ont vu un automobiliste en train de rouler sur trois roues à Dieue-sur-Meuse. Lorsqu’ils arrivent sur les lieux, ils trouvent un homme titubant au niveau du rond-point situé au carrefour des D964 et D159. Il s’agit de Jérôme Breda, 41 ans, domicilié à Commercy. L’homme est bien connu des services de gendarmerie et de police puisqu’il compte 28 mentions à son casier judiciaire. Les gendarmes constatent son état d’ébriété et veulent l’emmener pour le placer en cellule de dégrisement. « Vous avez commencé à courir », dit Fanny Dabilly, la présidente du tribunal. « Le gendarme et sa collègue vous ont mis à terre et menotté et ont demandé du renfort et c’est là que vous les avez insultés ! » Et de citer les mots d’oiseaux prononcés par Breda : « Fils de p… » au gendarme et à sa collègue « Sale chienne, suce ma b… salope ! ». « C’était mon premier soir ! », rappelle cette dernière. « Je n’ai jamais vu ça, c’était la totale ! »

De l’alcool pou anesthésier la douleur du tatouage

Jérôme Breda a présenté très vite ses excuses aux deux gendarmes expliquant son comportement par ces mots : « C’est l’alcool ».

Ce jour-là, il a pris le bus à Commercy pour aller se faire tatouer à Verdun. « Pour anesthésier la douleur du tatouage, j’ai acheté une bouteille de whisky dans une grande surface ». Ensuite, il ne se souvient plus de grand-chose, tant il a bu.

Pourtant, il est parti aux Planchettes chercher la voiture d’un copain, actuellement en détention, qui lui avait confié les clés et le certificat d’immatriculation. Il prend alors la route, et arrivé à Dieue, il perd le contrôle de son véhicule et percute un muret. Il essaie de repartir. Avant de se faire interpeller par les gendarmes. « Vous dites que vous ne vous souvenez de rien, mais vous avez eu la présence d’esprit de vous souvenir que vous aviez ses clés et son certificat d’immatriculation sur vous et vous avez pris la route ! », remarque le procureur Camille Miansoni.

Pourtant, Jérôme Breda affirme que depuis deux ans qu’il est sorti de prison, il fait tout pour s’en sortir. Alors qu’il a pris le volant sans permis de conduire et en état de récidive, il affirme : « Je tentais de récupérer mon permis de conduire en suivant des leçons dans une auto-école. Je faisais tout pour récupérer mon fils et pour en avoir la garde et j’effectuais toutes les démarches nécessaires pour cela, en tentant de respecter mes obligations, mais là, j’ai rechuté ». Il demande qu’on l’aide à s’en sortir « car c’est dur de sortir de vingt années de marginalisation. » Son avocat, Me Nodée, mettra en évidence sa volonté de s’en sortir et la possibilité de le condamner à une peine alternative : la contrainte pénale mise en place par la garde des Sceaux. Alors que le procureur a requis à l’encontre du prévenu dix mois ferme, dont deux avec sursis, il a été condamné à cinq mois de prison ferme avec un maintien en détention.

Pascal ISCH

Sourcewww.estrepublicain.fr

Be Sociable, Share!