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Le - Jungle de Calais : la gendarmerie pourra avoir recours à des véhicules blindés

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Vendredi 08 Janvier 2016 à 12:50 (mis à jour le 08/01/2016 à 12:57)

Jungle de Calais : la gendarmerie pourra avoir recours à des véhicules blindés

Les véhicules n’ont pour l’heure pas été utilisés. Photo © Commons

Sécurité. Les gendarmes calaisiens pourront désormais utiliser des « véhicules blindé à roues de la Gendarmerie » (VRBG) dans le cadre d’éventuels débordements avec les migrants de la jungle.

Alors que les échauffourées se multiplient autour de la rocade de Calais, la compagnie de gendarmerie locale s’équipe en conséquence. Ainsi, trois véhicules blindés à roues de la Gendarmerie (VRBG) ont été réquisitionnés pour parer à d’éventuelles émeutes autour de la « jungle », qui accueille plus de 4 000 réfugiés.

Ces véhicules sont destinés à assurer la « protection des forces de sécurité » et peuvent notamment projeter des bombes lacrymogènes afin de disperser les groupes d’assaillants. Cependant, une autorisation du préfet est nécessaire pour sortir un ou deux de ces blindés. Dans le cas ou au moins trois VRBG devraient être utilisés, l’accord devra être demandé au Premier ministre.

Sourcewww.valeursactuelles.com

Un véhicule blindé de la gendarmerie dépêché à Calais

Les forces de l'ordre lancent des grenades lacrymogène pour disperser les migrants qui envahissent la route d'accès au tunnel sous la Manche.

Les gendarmes mobiles déployés en renfort à Calais pour faire face à la crise des migrants disposent désormais d’un véhicule blindé de maintien de l’ordre qui n’a encore jamais utilisé en métropole.

Depuis la mi-décembre, un véhicule blindé à roue de la gendarmerie (VBRG) est mobilisé à Calais. Relayée par Nord Littoral, l’information a été confirmée vendredi au Figaro par le Sirpa de la gendarmerie. «Un véhicule de ce type est effectivement dépêché à Calais», explique un officier de presse. «Mais il n’est pas destiné aux opérations courantes», précise-t-il. «Le VRBG n’intervient que dans les situations particulièrement dégradées. Actuellement, on est loin de ça.» Le véhicule a donc été dépêché à Calais à titre préventif. «Il peut intervenir en cas d’entraves sur les axes routiers, que ce soit par des engins ou des barricades. Il permet également au personnel d’accéder à des zones où il ne peut pas intervenir à découvert.», poursuit-on au Sirpa.

L’engin n’est pas équipé de lance à eau ou à projectiles, assure-t-on. Mais comme tout véhicule de ce type, il répond à des règles d’engagement strictes. L’accord du préfet de région est nécessaire pour sortir deux VBRG. Au-delà, il faut obtenir celui du premier ministre. Ces dernières années, un tel véhicule n’a jamais été utilisé en métropole, précise l’officier. A Calais, il pourrait être mobilisé en soutien pour intervenir sur la rocade d’accès au port, ou sur l’autoroute A16, où les accrochages entre les forces de l’ordre et les migrants se sont durcis depuis novembre dernier. Les heurts se sont multipliés entre les migrants et les forces de l’ordre. Chaque jour ou presque, les forces de l’ordre doivent intervenir pour disperser les migrants qui tentent d’obstruer les voies routières pour ralentir le trafic et monter dans les camions en partance pour l’Angleterre.

Situation intenable

Dans une vidéo publiée le 6 janvier par No Borders, un collectif anarchiste qui soutient les migrants, on peut voir les forces de l’ordre intervenir massivement contre les migrants qui ripostent. De nombreuses grenades lacrymogènes sont tirées, jusque dans le camp, pour les disperser. Actuellement, six escadrons de gendarmes mobiles ont été déployés pour renforcer les effectifs départementaux, soit environ 2400 militaires. Alors que la situation devient intenable, la préfecture du Pas-de-Calais a affirmé ce vendredi que la taille de la «jungle» allait être réduite. La préfecture entend limiter la capacité de ce camp à 2000 migrants, contre près de 4000 aujourd’hui.

Pour se faire, 1500 places d’hébergement en dur vont être mises à disposition lundi. «La lande de Calais n’est ni un lieu d’hébergement ni un projet de vie. Notre objectif est que plus aucun migrant ne dorme dehors sur la lande», a déclaré la préfète Fabienne Buccio, sans donner d’échéance. Ceux que ne bénéficieront pas de ces logements en dur se verront proposer un transfert «dans le reste de la France dans les centres d’accueil et d’orientation» qui sont «au coeur de notre stratégie humanitaire», et qu’ont déjà rejoint 1895 personnes, selon les chiffres fournis vendredi. «La priorité est d’éloigner les migrants de la rocade, pour leur propre sécurité, celle des usagers de la route mais aussi des forces de sécurité qui la protègent» a détaillé Fabienne Buccio, avant de poursuivre: «Il s’agit de les éloigner également des habitations riveraines de la route de Gravelines afin de préserver la tranquillité des habitants.»

Sourcewww.lefigaro.fr

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