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Le - Justice. Ils tirent des artifices sur la caserne de gendarmerie d’Anizy-le-Grand

Justice. Ils tirent des artifices sur la caserne de gendarmerie d’Anizy-le-Grand

   MIS EN LIGNE LE 18/02/2021 À 19:38 

PÉNÉLOPE MILAN ANIZY-LE-CHÂTEAU (AISNE) SYSTÈME JUDICAIRE

Anizy-le-Grand Deux jeunes majeurs étaient jugés ce jeudi pour avoir tiré des mortiers en direction de la gendarmerie en janvier dernier.

Des étincelles sont tombées dans la cour, dégradant trois véhicules de militaires.
Des étincelles sont tombées dans la cour, dégradant trois véhicules de militaires. – J-M Champagne

Ils ont tous les deux à peine 18 ans et à les entendre, ils ont juste voulu jouer aux artificiers le temps d’un instant, sans penser à mal.

Le 27 janvier dernier, deux jeunes gens de la commune d’Anizy-le-Grand ont décidé d’aller tester des artifices sur la place du Jeu-de-Paume. Il est aux environs de 22 heures lorsqu’ils tirent quatre chandelles en l’air avant de partir en courant. Quatre mortiers provoquant d’assourdissantes détonations, ainsi qu’une pluie d’étincelle qui va se répandre dans la cour de la caserne de gendarmerie qui se trouve à quelques mètres de là, engendrant la dégradation de trois véhicules personnels appartenant à des militaires.

Suite au visionnage des caméras de vidéosurveillance de la commune et à une minutieuse enquête de voisinage, les gendarmes vont organiser une perquisition au domicile de l’un des prévenus, où seront retrouvées trois chandelles ainsi que la veste que portait le jeune homme ce soir-là et que l’on peut reconnaître sur les bandes vidéos. Placé en garde à vue, le prévenu avouera sans peine les tirs de mortiers.

“Les prévenus n’avaient pas conscience de la dangerosité de leur geste”

Quelques heures plus tard, son compère viendra se rendre de lui-même aux forces de l’ordre. Tous deux vont reconnaître sans grandes difficultés les tirs d’artifices mais nier le côté intentionnel de viser la caserne, malgré des traînées de poudre horizontales orientées vers la gendarmerie qui pourraient laisser penser à un acte volontaire. « On visait la route, pas du tout la brigade, assuraient-ils ce jeudi, lors d’une comparution immédiate à la barre du tribunal correctionnel de Laon. On voulait juste tirer des mortiers, on ne pensait pas à mal. »

Une version qui n’a pas convaincu le procureur Donnadieu pour qui, « si les dégradations sont involontaires, les faits sont intentionnels, c’est évident ».

Pour les avocats des prévenus, Mes Martins et Carlier, les deux jeunes hommes « n’avaient pas conscience de la dangerosité du geste » qu’elles qualifient « d’immature », rappelant que tous deux « ne possèdent aucun antécédent judiciaire et n’ont jamais fait parler d’eux auparavant. »

Jugeant « l’acte particulièrement grave », le tribunal a condamné les deux jeunes gens à un an de prison dont huit mois assortis du sursis, ainsi qu’à 140 heures de travaux d’intérêt général. Ils ont en outre l’obligation de travailler et de dédommager les victimes.

Source : abonne.lunion.fr

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