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Le - La gendarmerie associée aux célébrations du 600e anniversaire de la bataille d’Azincourt

La gendarmerie associée aux célébrations du 600e anniversaire de la bataille d’Azincourt

La gendarmerie qui s’engage à fond pour célébrer l’anniversaire d’une défaite, ce n’est pas banal. Mais pas n’importe quelle défaite, puisqu’il s’agit de celle d’Azincourt. La bataille la plus terrible de la guerre de Cent Ans, qui a fait près de 7 500 morts et qui a été un véritable fiasco pour l’armée française, « un traumatisme pour le pays, qui a perdu ses repères », note Christophe Gilliot, directeur du Centre historique médiéval d’Azincourt.

Musee D'Azincourt, Pas-de-Calais Photo Edouard Bride La Voix du NordVDNPQR

Cette fameuse bataille s’est déroulée le 24 octobre 1415. L’an prochain, on va donc fêter son 600e anniversaire. À cette occasion, le Centre historique médiéval et la communauté de communes 7 Vallées Comm ont décidé de marquer le coup et préparent une véritable saison culturelle autour de cette commémoration.

Gallois de Fougières, premier gendarme

Et parmi ces rendez-vous, on en retrouvera plusieurs en partenariat avec la gendarmerie. Pourquoi ? Tout simplement parce que cette date du 24 octobre 1415 revêt une importance particulière pour les gendarmes. Parmi les Français qui ont péri sous les flèches anglaises, on trouve en effet un certain Gallois de Fougières, qui était prévôt des maréchaux. Sa fonction ? Surveiller les troupes, éviter les incidents sur des civils, veiller à la sécurité publique. Un ancêtre du gendarme, en fait, qui est considéré par l’institution comme le premier gendarme tué à l’ennemi. Son corps repose d’ailleurs à Versailles, sous le bouclier d’airain, monument élevé à la gloire de la gendarmerie.

Pour les commémorations, les militaires ont donc décidé de s’impliquer fortement, comme le confirme le chef d’escadron Frédéric Évrard, chef du cabinet communication de la gendarmerie au niveau régional. Le programme est en cours de préparation. Dans l’année, il devrait y avoir des expositions itinérantes « en lien avec la gendarmerie, note le chef d’escadron Évrard. Elles pourront porter sur la gendarmerie durant la Seconde Guerre mondiale, la gendarmerie actuelle, la gendarmerie à travers le cinéma… »

Et puis il y aura le week-end des 24 et 25 octobre 2015, au cours duquel une stèle à la mémoire de Gallois de Fougières sera dévoilée. À cette occasion, « on aura des cavaliers de la garde républicaine, souligne Christophe Gilliot. On recevra aussi un détachement du premier régiment d’infanterie de Sarrebourg, le plus ancien régiment de l’armée française. »

Saut en parachute

Un détachement du plus ancien régiment d’infanterie britannique pourrait également participer à ces commémorations. Sont aussi prévus un concert de la Musique de la gendarmerie mobile, la présence de véhicules anciens, la présentation de matériel, d’unités particulières… Pour le côté spectaculaire, des membres du GIGN sauteront en parachute depuis un hélicoptère pour atterrir sur le champ de bataille azincourtois.

Pour les gendarmes, pas questions de s’impliquer à moitié. « Pour nous, l’histoire, c’est important, insiste le chef d’escadron Évrard. Ces commémorations doivent célébrer la fraternité, la paix universelle, l’idée de rapprochement entre les peuples. »

ALEXIS DEGROOTE

Source : lavoixdunord www.lavoixdunord.fr

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