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SÉCURITÉ

LA GENDARMERIE DISPOSE DE 262 RÉSERVISTES EN MEURTHE-ET-MOSELLE

Dans le département, la gendarmerie dispose de 262 réservistes. Un renfort opérationnel précieux.

30/03/2016 à 14:00, actualisé à 15:48

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Didier, Samantha et Marline trois gendarmes réservistes qui assurent actuellement des missions anti-cambriolages dans le secteur de Richardménil. Photo Cédric JACQUOT

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Richardménil. Sur le terrain, quelle est la différence entre un gendarme d’active et un réserviste ? Aucune, mon colonel ! Même uniforme, même armement… Sur le papier, par contre, le réserviste, tout aussi compétent, formé et motivé qu’il soit, n’est pas habilité à la procédure judiciaire et ne peut accéder au statut d’officier de police judiciaire (OPJ). Patrouille de surveillance, opération tranquillité vacances, état d’urgence, lutte contre les cambriolages, contrôles routiers… Les tâches sont multiples et chaque jour, une vingtaine de réservistes est déployée en renfort des unités dans le département, aux côtés des 608 gendarmes d’active.

« Ils travaillent en autonomie, en liaison constante avec le centre opérationnel (COG) », indique le lieutenant-colonel Michel Robinet, officier adjoint au Groupement de gendarmerie de Meurthe-et-Moselle, un département riche de ses 262 réservistes gérés par la cellule éponyme sise à la caserne de Nancy. Une réserve dans laquelle puise le commandant de groupement, « pour conduire sa manœuvre opérationnelle en fonction des lieux et des périodes de fortes sollicitations », précise le Lt-Colonel Robinet. Avec un budget réserve de l’ordre de 200.000 € en Meurthe-et-Moselle et qui permet d’employer chaque réserviste entre 20 et 30 jours par an. Un budget élastique lors de la survenue d’événements majeurs. L’an passé, après les attentats du 13 novembre à Paris, la facture départementale est passée à 320.000 €. S’il n’y a pas eu « d’effet 13 novembre » pour booster le nombre de nouveaux postulants à la réserve, « nos réservistes ont nettement augmenté leurs disponibilités », assure le Lt-colonel Robinet. « Par contre, les dossiers de candidature à une carrière dans la gendarmerie ont, eux, progressé ».

« Acquérir une expérience de terrain »
Dans le réservoir 54, la moyenne d’âge est de 37 ans avec « 20 à 25 % de personnels féminins ». 17 % sont d’anciens gendarmes à l’image de Philippe, rencontré mardi lors d’une patrouille anti-cambriolages à Richardménil. « J’ai pris ma retraite à 50 ans mais comme j’aimais toujours mon métier, j’y suis revenu par la réserve ». Major et par ailleurs maître-nageur dans le civil, Philippe n’a pas rempilé sous l’uniforme pour l’argent. Mardi, pour sa mission de 14 h à 22 h, il touchera 100 €. « Nets d’impôts », précise-t-il. Au bas de l’échelle, Samantha, elle, empochera 50 € en tant que gendarme adjoint réserviste. Pour elle aussi l’appât du gain n’est pas la motivation première. « Je suis étudiante en psychologie et criminologie entre Nancy et Paris et je souhaitais acquérir une expérience de terrain », observe la jeune femme de 23 ans, entrée dans la réserve en 2014. Du haut de ses 1,59 m – il n’y a plus de taille minimum requise – Samantha s’est également enrichie des « valeurs de Corps : dévouement, solidarité, entraide, abnégation… » Pour autant, la Nancéienne ne se prédestine pas à une carrière militaire mais se projette dans l’analyse de renseignements au profit de la sécurité intérieure. Elle ne s’éloignera pas trop de son engagement… À l’instar de Didier, 44 ans. Quand il quitte sa tenue de ville – policier municipal à Vandœuvre – c’est pour enfiler celle de gendarme. « Les deux métiers sont complémentaires et c’est une autre manière de servir la population, cela reste très valorisant. Je fonctionne ainsi depuis 20 ans ». Comme tous les réservistes, Didier tape dans ses congés ou ses repos afin de pouvoir rouler pour la réserve. En veillant à ne pas tomber en panne sèche. « Il faut trouver le juste équilibre pour ne pas prendre ses fonctions à l’un ou l’autre poste dans un état de fatigue ». Une gymnastique entre deux vies – voire trois si l’on y ajoute la vie de famille – qui nécessite une réelle motivation et, le cas échéant, ne résistera pas à des tests physiques, médicaux et psychologiques de présélection. Ni à trois semaines de préparation militaire gendarmerie (PMG), passage obligé pour espérer pousser la porte de la réserve.

Plus de renseignements sur le site de la gendarmerie.
Alain THIESSE

Sourcewww.estrepublicain.fr

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