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Le - Le corps d’un militant basque recherché dans les Landes

Vidéo. Le corps d’un militant basque

recherché dans les Landes : « Si ancien,

c’est une première »

Publié le . Mis à jour par Vincent Dewitte.

Vidéo. Le corps d’un militant basque recherché dans les Landes : "Si ancien, c’est une première"

Le lieutenant colonel Laurent Lesaffre, commandant de la section de recherches de la gendarmerie et Anne Coulombeix de l’IRCGN (Service d’analyses génétique de la gendarmerie). NICOLAS LE LIÈVRE

Selon Anne Coulombeix, l’anthropologue qui a mené les fouilles, mardi, au nord de Mont-de-Marsan, jamais un corps aussi ancien n’a été recherché en France.

Anthropologue intégrée à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), le lieutenant Anne Coulombeix venait mardi de Pontoise pour déployer à Labrit (40) les méthodes dites d’« archéologie forensique ». Au-delà des résultats du jour, l’enquêtrice spécialisée a confirmé depuis les Landes que l’IRCGN n’avait encore jamais été amené à travailler sur des détections de dépouilles aussi anciennes. « L’avantage de cette discipline, qui est de plus en plus sollicitée, c’est qu’à l’instant T nous pouvons donner des informations aux enquêteurs sans qu’il soit nécessaire d’employer de machines sophistiquées », expliquait-elle.

Chiens de cadavres et géoradar

« Il nous suffit de lire ce qu’il se passe au niveau du sous-sol. S’il n’y a pas de corps, on le perçoit tout de suite. S’il y a un corps, on peut également le dire tout de suite. Et s’il y a des anomalies liées à la faune ou à la flore (anomalies dites “anthropiques”), nous pouvons aussi les percevoir », prolongeait-elle.


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D’autres moyens de détection de corps enfouis existent au sein de l’IRCGN. Mais ces derniers ne pouvaient pas s’appliquer ici. « Il y a notamment les chiens de cadavres, qui sont très compétents, mais il faut que la dépouille ait moins de dix ans », expliquait en premier lieu Anne Coulombeix.

Quid de la technique du géoradar, utilisée, elle, par le département Signal image parole (Sip) de l’IRCGN ? « C’est une technologie qui permet de lire les anomalies dans le sous-sol grâce au rayonnement électromagnétique, sans toucher au sol. On travaille très souvent avec eux, mais il y avait ici un problème de développement racinaire trop abondant qui aurait perturbé le signal de ce géoradar », réagissait l’une des deux seules représentantes de l’archéologie forensique au sein de la gendarmerie.

>> Pour en savoir plus sur l’archéologie forensique, cliquez ici.

Sourcewww.sudouest.fr

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