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Le - Le fantôme de Pierre Conty

Le fantôme de Pierre Conty

Pierre Conty : ce nom résonne encore aux oreilles des Ardéchois. Comme résonnent encore les coups de feu qui ont ensanglanté le département un mauvais jour de l’été 1977.

Le fantôme de Pierre Conty 2Pierre Conty est arrivé en Ardèche une dizaine d’années plus tôt. À Antraigues tout d’abord, la patrie de Jean Ferrat et de Jean Saussac, le maire rouge au grand cœur. “Pierrot” fils de militant communiste en a sa claque de faire l’ouvrier fraiseur à Grenoble, sa femme Véronique rêve de liberté et de grands espaces. De l’apprentissage de la terre aux petits boulots, Conty et sa femme se fondent dans le paysage. Au village, les bonnes âmes ne manquent pas pour donner un coup de main aux nouveaux venus.

Quelques mois plus tard, le couple change de décor. Direction Rochebesse, une communauté postsoixante-huitarde perchée au-dessus de Chanéac. Loin de tout, loin du monde.

La communauté vit d’un maigre troupeau de chèvres, de la vente de fromages et de quelques arpents de terre. Mais Véronique prend ses distances et part avec les enfants. Pierre Conty tombe alors fou amoureux de Maïté, une belle femme aux cheveux de jais. Pourtant au pays, il se passe de drôles de choses. Des cambriolages, des vols, un hold-up, un attentat à l’explosif contre le monument qui marque le lieu du crash d’un avion transportant des sommités du nucléaire à Mézilhac. Jusqu’au tragique 24 août 1977… Ce jour-là Pierre Conty, Stéphane Viaux-Peccate et Jean-Philippe Mouillot attaquent le Crédit Agricole de Villefort en Lozère. Butin : 30 000 francs.

“Tue-le, tue-le !”

Le fantôme de Pierre Conty 1Sur le chemin du retour à Saint-André-Lachamp en Ardèche, la DS des braqueurs tombe sur une Estafette de la gendarmerie en patrouille. À son bord, les deux gendarmes Dany Luczak et Henry Klintz ne savent rien du hold-up de Villefort. Mais Conty et ses complices l’ignorent. Vitres baissées, la Citroën croise le véhicule de gendarmerie : les tirs pleuvent, le gendarme Luczak s’effondre atteint de six balles. Tenu en joue par Viaux-Peccate, le gendarme Klintz voit sa dernière heure arrivée : “tue-le, tue-le” hurle Conty. “Ne déconne pas, je suis marié” dit le jeune gendarme. Lire l’Article…

Source : logo www.ledauphine.com

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