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Calvados : le gradé harcèle sexuellement la jeune gendarme

Calvados : le gradé harcèle sexuellement la jeune gendarme

La victime affirmait : « Moi aussi, j’y ai perdu avec cette plainte ». La carrière de la gendarme est bloquée. Le prévenu a été condamné mardi 18 décembre 2018 par le tribunal correctionnel de Caen (Calvados).

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Un gradé de la gendarmerie a comparu mercredi 18 décembre 2018 devant le tribunal correctionnel de Caen (Calvados) pour harcèlement sexuel sur une jeune gendarme.

A 19 ans, une jeune femme intègre une brigade de gendarmerie du Calvados en tant que gendarme adjoint volontaire, le 15 novembre 2016. Un poste en CDD, adjoint d’un sous-officier, en vue, si tout se passe bien, d’une carrière dans l’armée. Un gradé, qui encadre les nouveaux venus, se prend d’amitié pour elle et l’invite régulièrement à dîner chez lui, avec femme et enfants.

« Méfie toi, petite chose »

Les SMS du supérieur adressés à la jeune femme se font plus tendancieux. Fin mai 2017, elle reçoit « une bouche, c’est mignon, après une fellation, c’est mignon tout plein. » Elle répond : « Pourquoi tu m’envoies ça ? » « Tu le prends comme tu veux. Tout ce que je te dis, c’est entre nous. Méfie-toi, petite chose, j’aurais aimé te faire transpirer. »

« T’as intérêt à obéir »

L’homme part juste après en stage et les messages cessent. Dès son retour en fin d’été, la jeune femme, mal à l’aise avec lui, redoute des patrouilles ensemble et en parle à ses colocataires. Un jour, le gradé, devant tout le monde, lui assène : « Elle n’accepte pas les remarques la p******« . Le 31 octobre 2017, il lui dit : « T‘as intérêt à obéir sinon, je t’e***** devant tout le monde. » Là, elle prévient le major et l’homme reçoit un blâme pour comportements verbaux déplacés avec une subordonnée.

Après les faits, la démission

Pour le procureur, c’est un harcèlement sexuel par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction, ce dont l’homme de 32 ans répond le mardi 18 décembre 2018 au tribunal correctionnel de Caen (Calvados). La victime raconte qu’après sa mutation à Avranches à sa demande, elle a déprimé, et en arrêt maladie, on lui a supprimé son arme de service, ce qui l’a fait démissionner. Depuis, elle n’a retrouvé aucun emploi stable. Une expertise l’estime immature.

Prison avec sursis

L’homme, issu de la gendarmerie mobile, proteste d’un humour incompris. Il a été d’abord qualifié de grivois par un expert, puis de machiste avec un comportement de prédateur par un second. La défense plaide la relaxe. Le tribunal opte pour quatre mois de prison avec sursis pour harcèlement sexuel caractérisé. L’homme devra verser 500€ de dommages et intérêts à sa victime et 500€ de frais de justice.

Sourcewww.lamanchelibre.fr

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