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Le - Le Val-d’Oise s’est doté de gendarmes d’élite contre les terroristes

Le Val-d’Oise s’est doté de gendarmes d’élite contre les terroristes

Frédéric Naizot | | MAJ :

 

Saint-Martin-du-Tertre, ce mardi. Les militaires du Psig-Sabre du Val-d’Oise à l’entraînement lors d’une simulation d’attaque terroriste dans un lycée. Ils sont armés et entraînés pour intervenir au plus vite en cas d’attaque type Bataclan.

Saint-Martin-du-Tertre, ce mardi. Les militaires du Psig-Sabre du Val-d’Oise à l’entraînement lors d’une simulation d’attaque terroriste dans un lycée. Ils sont armés et entraînés pour intervenir au plus vite en cas d’attaque type Bataclan.(LP/Fr.N.)

Permanence H 24 contre le terrorisme. Dans le Val-d’Oise, un premier Peloton de surveillance et d’investigation de la gendarmerie (Psig), l’équivalent dans la gendarmerie des brigades anticriminalité, est aujourd’hui prêt à intervenir au plus vite en cas d’attaque terroriste. Dotés d’armes supplémentaires, formés et mieux entraînés, les militaires ont désormais pour mission d’intervenir si une attaque type Bataclan devait survenir dans le Val-d’Oise pour faire un maximum de victimes.

Une unité baptisée Psig-Sabre par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. A ce peloton s’ajoute la présence d’un détachement du GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie (lire ci-contre).

« Le but, c’est de gagner du temps. C’est une course contre la montre. Plus on tardera, plus ils vont tuer. » Le colonel Thomas, qui dirige le groupement de gendarmerie du Val-d’Oise, souligne ce mardi la nécessité d’aller au contact des terroristes sans perdre une minute, tirant les enseignements du 13 novembre. Un cas de figure où « il n’y a pas de négociation possible ». « Il faut aller au contact pour arrêter le massacre, que les terroristes tirent sur nous, plus sur les gens, que la situation soit fixée. Plus vite nous interviendrons, moins il y aura de mort. »

« Nous sommes tous volontaires, conscients de la menace et des risques »

(LP/Fr.N.)

Une logique qui a présidé à la création du premier Psig-Sabre du Val-d’Oise. Deux autres suivront. « Entre quatre et huit patrouilles sont ainsi sur le terrain en permanence ; entre 20 et 30 militaires. En moins de dix minutes, nous pouvons être engagés partout sur le Val-d’Oise. Vingt minutes après l’information de départ, le GIGN sera à son tour sur place. »

Les Psig qui effectuent leur travail quotidien de lutte contre la délinquance disposent dans leurs véhicules de tout l’équipement nécessaire en cas d’attaque terroristes : gilet pare-balles lourd, casque blindé, une arme d’épaule chacun en attendant un prochain fusil d’assaut (le HK G36 allemand muni d’un viseur « point rouge »), 75 cartouches, un fusil à pompe, des grenades… Un arsenal indispensable pour « monter au combat » indique le colonel.

« Au-delà du matériel, c’est surtout l’état d’esprit qui est important, l’engagement des hommes. Il faut aller au contact, s’exposer, et tuer l’ennemi, en tout cas le fixer, ajoute-t-il. Les quatre premiers gendarmes qui interviendront seront rafalés et peuvent mourir. »

A l’issue d’une simulation d’une attaque terroriste dans un lycée, organisée ce lundi dans l’ancien sanatorium de Saint-Martin-du-Tertre, un militaire admet le danger. « Nous sommes tous volontaires, conscients de la menace et des risques que cela comporte lorsque l’on doit intervenir sur une tuerie planifiée », confie le capitaine qui commande le Psig du Val-d’Oise. « Mais c’est dans le but de sauver des vies. C’est utile. »

« J’ai été formé pour sauver des gens. Là, je serai peut-être amené à tuer des personnes pour sauver du monde. C’est quelque chose de nouveau », reconnaît Olivier, gendarme depuis 26 ans. « Mais nous travaillons en équipe, nous nous connaissons tous. Et c’est pour cela que nous nous entraînons. » Une rencontre avec un psychiatre spécialisé dans le suivi des militaires de retour d’opération extérieure est également prévue. « Je pense qu’il nous apportera beaucoup. »

Le GIGN en alerte H 24 à Pontoise depuis ce lundiIllustration. (LP)

Depuis ce lundi, une équipe du GIGN est en permanence en alerte dans le Val-d’Oise. Le nombre de militaires de l’unité d’élite de la gendarmerie n’est pas divulgué, mais ils ont quitté le camp de Satory (Yvelines) pour prendre leurs quartiers dans les locaux du pôle judiciaire à Pontoise. Leur mission : être prêt à intervenir immédiatement en cas d’attaque terroriste dans le département, et gérer l’opération à leur arrivée sur place. « Ils disposent de moyens lourds, indique le colonel Thomas, à la tête des gendarmes du Val-d’Oise, notamment d’un véhicule blindé. » Il ne précise toutefois pas l’armement. « Ils sont en alerte H24. C’est un dispositif qui est mis en place sur la grande couronne.

Sourcewww.leparisien.fr

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