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Les gendarmes de la Creuse mobilisés par la crise sanitaire : le « 17 » est saturé d’appels non urgents

Publié le 19/03/2020 à 12h01

Les gendarmes de la Creuse mobilisés par la crise sanitaire : le "17" est saturé d'appels non urgents
illustration Gendarmerie creuse © BARLIER Bruno

Depuis mardi 17 mars , une quarantaine de patrouilles de gendarmerie sont déployées dans les bourgs et sur les routes de la Creuse pour faire appliquer le confinement renforcé. L’inquiétude de la population a un impact sur le centre d’appel d’urgences départemental, qui est engorgé. 

L’entrée en application du décret de confinement renforcé n’y a rien changé: , l’accueil physique dans les communautés de brigades de la Creuse est maintenu, avec toutes les précautions désormais en vigueur dans les services public (gestes barrières, lignes de distanciation, désinfection, gants…)

Plus de 200 appels par jour

Dans la gestion de cette crise, l’un des problèmes des gendarmes de la Creuse est la saturation du  numéro d’appel d’urgence « 17 ».

Le centre d’opérations et de renseignements de Guéret reçoit plus de 200 appels par jour. Plus du double que d’ordinaire. Les Gendarmes de la Creuse demandent donc aux personnes voulant avoir des informations non urgentes sur le Coronavirus de se reporter sur le numéro verts national dédié :0 800 130 000.

Les informations sont également disponibles sur la page facebook de la gendarmerie de la Creuse : https://www.facebook.com/gendarmerie.delacreuse.7/  

L’attestation à télécharger sur lamontagne.fr

Confinement renforcé : l’action des la gendarmerie dans les bourgs et la campagne creusoise 

Le confinement renforcé ne s’applique pas qu’aux citadins. Il y a certains secteurs de la Creuse où la  densité de population n’excède pas 4 habitants au kilomètre carré : le fait d’y croiser plus de cinq de ses semblables au cours d’une journée est d’ordinaire considéré comme une chance. Le but est bien désormais de les éviter.

Même sur les petites routes vicinales…

La mesure s’applique partout : les ruraux et les « hyper-ruraux », ne peuvent plus se déplacer que munis de l’« Attestation de circulation dérogatoire ».

illustration Gendarmerie creuse

Le groupement de la gendarmerie de la Creuse a déployé une centaine de militaires depuis mardi midi. Une quarantaine de patrouilles, plus des points fixe de contrôle.

« Nous ne sommes pas tracassiers mais les agriculteurs et les artisans qui se rendent sur des chantiers doivent détenir leur attestation.»

Colonel Philippe Vincent (Commandant du groupement de gendarmerie de la Creuse )

Comme partout en France, les gendarmes de la Creuse ont fait preuve de « pédagogie et de «souplesse » durant les premières 24 heures d’application. Les gendarmes de la Creuse couvrent un territoire de 255 communes . Il n’y a pas un gendarme derrière chaque bosquet et l’effort de contrôle des mesures de confinement est porté sur les bourgs tels Aubusson, Bourganeuf, Sainte-Feyre, Evaux-les-Bains….

Un oeil renforcé sur la « délinquance d’opportunité » 

Le trafic routier est très réduit depuis mardi et, selon le colonel Vincent, « les Creusois contrôlés étaient pour la plupart en règle et favorables à notre action ». Vigilance accrue également sur les atteintes aux biens et la délinquance d’opportunité qu’est susceptible de déclencher toute situation de crise. 

Les gendarmes appellent à la vigilance face aux escroqueries ( 19 mars)

Des gendarmes en civil et les militaires des PSIG sont également mobilisés.

A noter que les gendarmes de la Creuse ne portent pas de masques lors des opérations de contrôle mais gardent la distance nécessaire. 

Julien Rapegno

Source : www.lamontagne.fr

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