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Le - Les Moulinois Alain et Pierrick ont choisi la même voie : celle de la gendarmerie nationale

Les Moulinois Alain et Pierrick ont choisi la même voie : celle de la gendarmerie nationale

Cette partie de la famille Jalicot n’est pas dans le sable ni dans la pierre. Alain le papa et Pierrick le fiston ont décidé de porter le képi, en faisant carrière dans la gendarmerie nationale.
Les Moulinois Alain et Pierrick ont choisi la même voie celle de la gendarmerie nationalePierrick et Alain Jalicot ont la même vocation : la gendarmerie. Mais aussi les mêmes passions : la moto et l’ASM rugby. Et quand les deux se retrouvent, ils n’hésitent pas à enfourcher leur bécane pour aller au Michelin. – photo : séverine trémodeux

Alain Jalicot est aujourd’hui capitaine de gendarmerie, à la tête de l’escadron départemental de sécurité routière de l’Allier (EDSR 03), basé au quartier Taguin à Moulins.

Mais plus jeune, Alain Jalicot était un peu rebelle. «Par esprit de contradiction, je ne voulais pas faire comme mon père qui était policier. Et donc au moment du service national… J’ai choisi la gendarmerie !»

Le natif de Vichy n’a pas été poussé à embrasser une carrière militaire. «Je n’ai pas de famille dans l’armée. Dans les métiers qui s’en rapprochent, mon papa et mon grand-oncle étaient policiers à Vichy».

«La moto et les Jalicot, c’est une grande histoire de famille»

Malgré la rébellion du jeune Alain, une passion est commune aux Jalicot depuis son père : la moto.

«La moto et les Jalicot, c’est une grande histoire de famille. Mon père était motard et m’a transmis le virus du deux-roues. J’ai eu ma première bécane à 14 ans. J’ai abandonné cette passion lorsque je suis devenu père. Mais à mes 30 ans, j’ai vite enroulé le câble. Car j’ai enfilé les bottes de la brigade motorisée de Moulins».

Parmi les deux enfants d’Alain Jalicot, Pierrick, 24 ans, est lui aussi porteur du virus du deux-roues.

«Je ne pouvais que devenir motard. J’ai enfourché pour la première fois une moto à 12-13 ans. (« Sur un terrain privé ! », précise son capitaine de père, NDLR). Le virus est venu comme ça. À 16 ans, j’ai passé mon BSR et mon père m’a offert une 50 cm ³ à vitesse. J’en faisais tous les jours pour aller au lycée, qu’il pleuve ou qu’il neige ! Nous habitions à Brioude à l’époque».

Avec la moto, Alain et Pierrick partagent une autre passion commune : leur job. Contrairement à Alain, Pierrick n’a pas eu sa période rebelle. Et un jour, il a décidé d’être militaire. «Après mon bac S, et après trois mois en faculté, je suis rentré à la maison et j’ai dit à mes parents : j’arrête la fac ! Mon père m’a répondu : tu vas faire quoi ? Militaire !»

Pierrick avait commencé par rejoindre l’armée de l’air, via un concours de personnel naviguant, mais ce fut un échec. «Je suis rentré à la maison avec une grosse déception. Mais comme je voulais finir avec un béret ou un képi, j’ai tenté le concours de la gendarmerie».

Pierrick réussit son concours de sous-officier en 2007, mais il a dû attendre jusqu’en 2009 pour son incorporation dans la gendarmerie. « En attendant j’ai fait de l’intérim et beaucoup la java », confirme Pierrick.

Il est devenu gendarme mais pas motard comme son père : «J’ai choisi la mobile pour voir du pays. Pour découvrir l’outre-mer (Pierrick a déjà fait la Guadeloupe, la Corse, la Nouvelle-Calédonie et bientôt la Guyane, NDLR). Mais aussi pour faire autre chose que papa !» Tout compte fait, Pierrick a aussi hérité de l’esprit de rébellion d’Alain. Et lorsqu’un gendarme rencontre un autre gendarme de quoi causent-ils ? : «Gendarmerie ! Au grand dam de ma mère et de ma s’ur, lorsque nous nous retrouvons avec mon père lors de nos repas de famille», confirme le jeune gendarme mobile.

«Force et honneur»

«Avec Pierrick, nous partageons les mêmes valeurs. Nous sommes francs et avons un fort caractère tous les deux. Nous sommes les mêmes au boulot comme dans la vie. J’ai trouvé dans la gendarmerie un esprit de camaraderie et de fraternité. Un esprit qu’on ne trouve pas dans le civil. L’armée m’a nourri et élevé socialement. Je suis parti de zéro et aujourd’hui je suis capitaine. L’armée est un ascenseur social et je vis plein d’expériences, de moments de vie que Pierrick vivra aussi différemment. Force et honneur !», confie Alain.

«La gendarmerie est une vocation et une passion pour nous deux», rajoute Pierrick. Père et fiston vivent la même vocation et ils nouent une véritable complicité, surtout lorsqu’il s’agit d’enfourcher leur bécane pour aller vibrer pour leur autre passion : l’ASM Clermont Auvergne.

23 septembre 1962

Naissance d’Alain à Vichy.

1981

Incorporation d’Alain dans la gendarmerie lors de son service national.

1982

Alain intègre l’école des sous-officiers de Maisons-Alfort.

16 septembre 1989

Naissance de Pierrick
à Clermont-Ferrand.

1994

Après Montmarault, Alain enfile les bottes de la brigade motorisée de Moulins.

2006

Alain devient officier et rejoint le peloton de Bromont-Lamothe (63).

2009

Pierrick incorpore l’école des sous-officiers
à Montluçon.

2010

Pierrick devient gendarme mobile à Saint-Amand-Montrond.

2011

Devenu capitaine, Alain prend le commandement de l’EDSR 03 à Moulins.

Farid Sbay

Sourcela montage www.lamontagne.fr   #AAMFG père fils même passion gendarmerie 

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