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Libourne : le conducteur alcoolisé attendra son jugement à l’ombre

Publié le 30/12/2014 à 06h00 , modifié le 30/12/2014 à 09h08 par Linda Douifi

Il avait percuté une voiture de gendarmerie dans la nuit de samedi à dimanche à Libourne. Deux militaires avaient été légèrement blessés.

Libourne : le conducteur alcoolisé attendra son jugement à l’ombre

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Le tribunal de grande instance de Libourne.
© PHOTO ARCHIVES STÉPHANE KLEIN

Le trentenaire habite Artigues mais est venu faire la fête dans le Libournais. Mal lui en a pris puisque sa soirée arrosée entre amis s’est terminée par un accident avec une voiture de gendarmerie, dans la nuit de samedi à dimanche, sur les allées de Tourny à Libourne. Deux militaires, légèrement blessés, ont dû être évacués vers l’hôpital de Libourne. Résultat : un jour d’ITT (Incapacité totale de travail) chacun.

Le conducteur, Marocain de nationalité, mais installé de longue date en France, comparaissait hier à la barre du tribunal correctionnel de Libourne pour ces faits commis en état d’ivresse – avec une alcoolémie de 0,2 g d’alcool par litre de sang, plus de 5 heures après les faits – et après avoir emprunté un sens interdit. « Souhaitez-vous être jugé aujourd’hui ou préférez-vous prendre le temps de préparer votre défense ? », interroge, comme c’est toujours le cas lors d’une comparution immédiate, le juge Gérard Denard. Le prévenu, assisté d’une interprète, choisit cette dernière option.

Sa femme doit accoucher
La vice-procureure demande alors son placement en détention provisoire pour « le choc important » causé. De plus, elle met en lumière un autre accident causé en mai 2014 dans lequel le prévenu est aussi mis en cause. Avec, cette fois, une ITT de plus de quatre mois et un pronostic vital engagé. « Force est de constater que, même en ayant failli tuer une personne, et malgré une comparution récente en novembre pour cette affaire, monsieur n’a pas changé son comportement, il continue de boire et de faire comme si la route lui appartenait », dénonce-t-elle.

Le prévenu insiste. « Il demande un délai le temps que sa femme accouche mi-janvier », traduit son interprète. « Ça, il fallait y penser avant de faire la tournée des boîtes de nuit pendant que votre femme est enceinte », lui rétorque le juge Denard. Pour sa défense, Natacha Beauvilain rappelle que son client ne nie pas les faits. « Il dit ne pas avoir mesuré la dangerosité de son comportement », tente-t-elle, en sollicitant le contrôle judiciaire. « Je regrette beaucoup ce que j’ai fait. Que ma peine soit doublée la prochaine fois », plaide le prévenu.

Après délibéré, le tribunal a finalement choisi de renvoyer l’affaire au mardi 13 janvier et a délivré un mandat de dépôt à l’encontre du chauffard « pour prévenir le renouvellement de l’infraction et assurer sa représentation le jour dit ».

Source : www.sudouest.fr

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