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Le - Officier, sans passer par Saint-Cyr

Officier, sans passer par Saint-Cyr

PUBLIÉ LE 01/12/2016

PHILIPPE FLUCKIGER

PICARDIE La gendarmerie clôture le 15 décembre l’inscription au concours d’entrée à l’école des officiers. Il suffit d’être titulaire d’un master pour se présenter.

 Deux ans jour pour jour après avoir intégré l’école des officiers de la gendarmerie nationale de Melun, Geoffroy Blin, devenu lieutenant a pris le commandement de la communauté de brigades de Grandvilliers.

Nul besoin d’être saint-cyrien pour devenir officier de gendarmerie, même si cette voie existe par ailleurs. Ça ne se sait pas, ou peu, mais la gendarmerie nationale recrute une bonne partie de ses officiers sur titre universitaire. « Il suffit pour cela d’être titulaire d’un master, quel qu’il soit, ou d’être en master 2 pour se présenter au concours », rappelle l’adjudant-chef Malarme, responsable du centre d’Information et de recrutement de la gendarmerie nationale de l’ex-Picardie, implanté à Amiens.

La clôture des inscriptions pour le concours 2016 est fixée au 15 décembre. Pas trop tard donc pour pousser la porte du CIR ou se renseigner sur internet (www.lagendarmeriererute.fr). Uniques conditions : celle évoquée plus haut et être âgé de 27 ans au plus le 1er janvier de l’année du concours.

« On ne loge pas en caserne »

C’est l’âge précisément du lieutenant Geoffroy Blin. Mais lui s’y est pris il y a deux ans déjà, pour devenir officier. Cinq années de droit public à Assas, une année de préparation aux concours de la fonction publique… Histoire de se faire la main, il a passé plusieurs concours, dont celui de commissaire de police. Un seul l’intéressait : celui d’entrée à l’école des officiers de la gendarmerie nationale. Une épreuve écrite, un grand oral, une visite médicale et bien sûr une épreuve sportive : « Dans la gendarmerie, on n’oublie pas qu’on est des militaires », témoigne-t-il. La suite ressemble au parcours des 120 à 150 élèves formés chaque année à Melun, dont une trentaine relève comme lui de la filière universitaire. Six mois de formation militaire, puis un enseignement à base de droit, de management, de stages sur le terrain…

Ces deux années de formation sont rémunérées – environ 2000 euros nets – et les élèves bénéficient d’un logement. « Pas en caserne, précise le lieutenant Blin. Mais dans le civil, en appartement… » Au bout de la seconde année au cours de laquelle on choisit sa spécialité, c’est la nomination en fonction du classement aux examens. Lui, a choisi la sécurité publique et le département de l’Oise.

À 27 ans, le 1er août dernier, deux années jour pour jour après avoir intégré l’école des officiers, il a donc pris le commandement de la communauté de brigades de Grandvilliers qui regroupe la brigade du même nom, celles de Formerie, Songeons et Marseille-en-Beauvaisis. En tout, 93 communes, 36 700 habitants, dont il assure aujourd’hui la sécurité, à la tête de 27 hommes.

Lutte contre la délinquance, sécurité routière, suivie de l’activité judiciaire, relations avec les communautés voisines mais aussi avec les élus locaux. Sans oublier le management de sa communauté de brigades… Le lieutenant Blin découvre les joies du travail de terrain. « C’est une disponibilité de tous les instants, véritablement 24 heures sur 24, même pendant les permissions. Mais c’est aussi un métier absolument passionnant dans lequel aucune journée ne ressemble à une autre… »

Au-delà de ses officiers, la gendarmerie recrute aussi, tout au long de l’année, des gendarmes adjoints volontaires. Renseignements sur www.la gendarmerierecrute.fr

Source : www.courrier-picard.fr

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