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Le - Pays de Redon. En 2017, si on se débarrassait des armes à feu ?

Pays de Redon. En 2017, si on se

débarrassait des armes à feu ?

En 2016, la gendarmerie de Redon a récupéré plus d’une cinquantaine d’armes. Dans le stock actuel, principalement des fusils dont une Winchester…

En 2016, la gendarmerie de Redon a récupéré plus d’une cinquantaine d’armes. Dans le stock actuel, principalement des fusils dont une Winchester… | Ouest-France

Christelle GARREAU.

Cela pourrait être une bonne résolution de l’année. Il suffit de les confier à la gendarmerie. Explications avec le capitaine Rodriguez, commandant de la compagnie de Redon.

Pourquoi ? Comment ?

Pourquoi choisir de se débarrasser d’une arme à feu ?

Parce qu’on n’a pas de permis pour en posséder une. Qu’on n’y connaît rien à la législation sur les armes et qu’on ne veut pas s’embêter avec les déclarations en préfecture et autres.

« Depuis 2011, que ce soit pour les fusils ou les armes de poing, explique le capitaine Rodriguez, commandant la compagnie de gendarmerie de Redon, toute personne qui veut acheter une arme doit détenir un permis : permis de chasse ou permis sportif pour les tireurs en stand. » La plupart des personnes qui souhaitent se séparer d’une arme à feu en ont hérité et ne savent pas s’en servir.

Comment s’en débarrasser ?

La meilleure manière, c’est de la confier à la gendarmerie. « Cela s’appelle un abandon au profit de l’État. » Un seul document à signer pour attester qu’on abandonne son bien, sans aucune question supplémentaire.

On peut même demander à la gendarmerie de venir chercher l’arme à domicile. « C’est même obligatoire, car si on n’a pas de permis, on ne peut pas transporter une arme… » L’an dernier, dans l’ensemble du territoire de la compagnie, la gendarmerie a récupéré une cinquantaine d’armes, en grande majorité des fusils de chasse.

Mais aussi un vieux revolver, un vieux pistolet allemand de la Seconde Guerre mondiale, un pistolet de fête foraine… Une année, les gendarmes avaient même récupéré un colt américain.

Que deviennent ces armes ?

Elles sont acheminées à Rennes. Là, le numéro de série de l’arme est contrôlé pour connaître son parcours. S’il y a des zones d’ombre, si le numéro est limé, il pourra y avoir des investigations plus poussées. Dans 99 % des cas, les armes récupérées ne valent rien. Elles sont donc transférées à Poitiers, au Centre national de destruction de l’armement.

Les 1 % qui valent un peu plus que rien peuvent être vendues à des collectionneurs. « Mais seulement après une neutralisation qui les rend inutilisables. » À Redon, une jolie carabine Winchester pourrait ainsi échapper à la destruction.

Peut-on confier à la gendarmerie des armes blanches ?

Oui. Les armes blanches (sabres, épées, katanas, couteaux de chasse) ne sont pas soumises à déclaration. Mais si un particulier demande à la gendarmerie de les récupérer, celle-ci ne peut refuser.

« À Redon, il y a eu un abandon de sabre. La personne ne voulait pas le garder chez elle et elle ne pouvait pas se résoudre à le vendre ou à le donner à un inconnu, dont elle ne pouvait être certaine des motivations… »

Pour la même raison, la gendarmerie récupère aussi les armes neutralisées. « Même si elles sont inoffensives, dans de mauvaises mains, elles peuvent servir à faire peur. »

Sourcewww.ouest-france.fr

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