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Pyrénes-Atlantiques : un trésor dans la réserve

Près de 250 réservistes épaulent les gendarmes pros dans leurs missions au quotidien. Anciens, profs, étudiants… Les profils sont très diversifiés

Pyrénes-Atlantiques : un trésor dans la réserveLe lieutenant Dufrêchou reçoit les candidats.© PHOTO PHOTOS LUKE LAISSAC

Pyrénes-Atlantiques : un trésor dans la réserveLes réservistes Delphine Iputcha et Philippe Gourgues

Les réservistes Delphine Iputcha et Philippe Gourgues

Sans eux, l’équation est plutôt simple. 700 gendarmes professionnels pour 7 600 km² de Pyrénées-Atlantiques, soit un gendarme pour veiller sur un peu plus de dix kilomètres carrés. Avec les 245 réservistes inscrits au groupement des Pyrénées-Atlantiques, le maillage se resserre.

Cette présence numérique est l’un des atours de cette garnison de réserve. Les réservistes peuvent épauler les professionnels dans toutes leurs missions du quotidien : sécurité publique, lutte contre les cambriolages, opérations exceptionnelles lors des fêtes ou des événements tels que le Tour de France, sécurité routière, etc. Parmi les 245 réservistes, on trouve seize officiers, donttreize gendarmes à la retraire mais aussi un avocat, un professeur de mathématiques ou un conseiller à l’insertion. On compte aussi 121 sous-officiers, majoritairement issus de la gendarmerie ou de l’armée en général… et une policière ! « Elle était déjà réserviste avant d’être policière », précise le lieutenant Claude Dufrêchou, responsable du bureau de recrutement au groupement.

« On ne manque pas de volontaires, explique-t-il. On a même le choix. » La sélection s’opère de manière classique. Chaque candidat ayant sonné au portail du groupement de gendarmerie est reçu dans le bureau du lieutenant. « On fait le nécessaire pour ne pas qu’ils soient surpris, on leur explique que c’est un engagement important. » En moyenne, les réservistes sont mobilisés (et payés) 25 jours par an. Pour ce faire, ils doivent avoir convaincu le lieutenant, mais aussi avoir passé avec succès les tests psychotechniques et réussi la formation de quinze jours dispensée à l’école de la gendarmerie nationale de Saint-Astier (Dordogne). « On leur apprend surtout à se servir de leurs armes, explique encore le lieutenant Dufrêchou. C’est le plus important. » Le reste s’acquiert à l’expérience au contact des plus anciens.

Transmission et vocations

Philippe Gourgues fait partie de ces grands frères. À 56 ans, ce lieutenant de réserve est commandant en second du peloton de lutte anti-cambriolage. Devenu photographe après vingt ans dans la gendarmerie, il a remis le bleu de chauffe pour former les jeunes. « J’apprécie de pouvoir transmettre, explique-t-il. On leur donne des conseils dans chaque mission. Lors d’un contrôle routier, on leur dit comment s’approcher, comment s’adresser à la personne. Ce sont des choses qu’on apprend plus sur le terrain qu’à l’école. »

Étudiante en première année de droit, Delphine Iputcha acquiesce. « La Journée d’appel m’avait fait découvrir la gendarmerie. J’aimerais bien y entrer et la réserve me donne une vraie expérience. » Loin de la dissuader, les missions quotidiennes l’ont emballée. Comme elle, beaucoup d’étudiants garnissent le rang dans un turnover réglé comme du papier à musique. Beaucoup de femmes aussi, 45 % des réservistes aujourd’hui.

Source : www.sudouest.fr

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