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Le - Saint-Arnoult-en-Yvelines : au guidon d’un motocross, il avait renversé un gendarme pour échapper au contrôle

Saint-Arnoult-en-Yvelines : au guidon d’un

motocross, il avait renversé un gendarme

pour échapper au contrôle

J.C. 17 février 2017, 20h20

Illustration. Malgré l’interdiction, le jeune homme roulait en ville sur un motocross. DR.

C’est le procès de la lâcheté. Un homme de 19 ans a été condamné, jeudi soir, par le tribunal correctionnel de Versailles, à une peine de six mois de prison ferme. Il comparaissait pour avoir renversé un gendarme qui tentait de l’arrêter, en mai dernier, à Saint-Arnoult-en-Yvelines, alors qu’il circulait sur un moto-cross sur la route, puis avoir pris la fuite.

Il est 17 h 30 cet après-midi-là, lorsque les militaires voient le jeune homme circuler sur cet engin pourtant interdit en ville. Ils mettent en place un barrage dans le centre-ville. Le pilote prend peur et décide de les contourner en montant sur le trottoir. Un militaire tente de le ceinturer au passage, mais le motard accélère. Le gendarme tombe et se brise l’épaule. Deux jours, après les forces de l’ordre arrêtent un suspect que quatre gendarmes intervenus ce jour-là reconnaissent comme le pilote du moto-cross. Le jeune homme a beau nier les faits, il est envoyé derrière les barreaux, où il restera un mois en détention préventive.

Un supplément d’information a en effet permis aux enquêteurs de la brigade de recherche de Mantes-la-Jolie de confondre le vrai pilote du deux-roues, qui n’est autre qu’un de ses copains, le mettant du même coup hors de cause. Le nouveau suspect va commencer par nier lui aussi. Mais il est confondu par la géolocalisation de son téléphone.

Il finit par reconnaître les faits, expliquant qu’il a abandonné la moto dans un bois. Selon lui, son ami devait endosser les faits pour lui, car il avait « une dette ». « S’il avait été condamné, je me serais rendu » précise-t-il à la barre du tribunal. Interrogé sur le fait qu’il ne s’est pas arrêté après avoir blessé le gendarme, le prévenu dit avoir été pris de « panique » et ne pas s’être rendu compte de ce qui était arrivé. « Je croyais qu’il m’avait lâché », souffle-t-il. Des arguments d’autant moins convaincants qu’il a déjà été incarcéré dans une affaire de non-assistance à personne en danger.

leparisien.fr

Sourcewww.leparisien.fr
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