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Défense – journée d’instruction à la gendarmerie

Sarreguemines : des gendarmes qui ont du flair

La brigade de gendarmerie de Sarreguemines a accueilli 18 maîtres-chiens pour une journée d’instruction. Accompagnés de leur animal, les gendarmes ont effectué de nombreux exercices.

13/05/2015 à 17:21 , actualisé à 18:32

Ils s’appellent Colton, Farouck, Buster ou Ralph et font partie des plus fins limiers de la gendarmerie de Lorraine. Truffe au vent, poils dressés et canines aiguisées, c’est accompagnés de leurs maîtres que 18 chiens ont suivi mardi une journée d’instruction à la gendarmerie de Sarreguemines.

La formation regroupe toutes les équipes cynophiles des gendarmeries de la région Lorraine. Elle a lieu chaque mois dans une brigade différente et fait partie intégrante de la formation continue à laquelle sont contraints le maître-chien et son animal.

Un apprentissage commun

La formation initiale débute, elle, toujours au même endroit : à Gramat. C’est dans cette ville du Lot que se trouve le Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie nationale. Tous les chiens et leurs maîtres y sont formés ensemble durant trois mois. Les chiens l’intègrent entre l’âge de 8 mois et un an. Pour leurs maîtres, après la réussite du concours de gendarme, il faudra encore passer quelques sélections.

« À Gramat, le caractère de l’animal mais aussi de l’homme sont testés. C’est le centre qui « marie » les deux. L’efficacité du binôme réside dans l’équilibre entre le maître et son chien », précise l’adjudant Hervé Steiner, responsable de la section des moyens spéciaux de la gendarmerie. « Certains maîtres-chiens peuvent se faire bouffer si le mariage n’est pas bon. »

Le duo est ensuite affecté suivants les aptitudes du canidé. « Les plus joueurs seront plutôt utilisés pour la recherche de produits. C’est même la qualité principale pour eux. Ils ne travaillent pas, ils jouent. Pour la recherche de personnes en revanche, on privilégiera plutôt les qualités physiques et olfactives », affirme Frédéric T., du groupe d’investigation cynophile de Metz.

Certains chiens peuvent même devenir « detex » comme celui de Julien F. de Metz : « Comme son nom l’indique, il détecte les explosifs. C’est le seul en gendarmerie sur les cinq régions de la zone Est. Nous sommes présents pour les visites d’autorités, les gros événements et sur les lieux sensibles. »

Mariage nécessaire

Les qualités requises pour être maître-chien, sont autres. Frédéric T. les énumère : « Le principal est d’être volontaire et d’aimer les chiens. Il faut également un minimum de condition physique. Un maître-chien se doit d’être disponible : on ne compte pas ses heures car le chien demande beaucoup de temps. Enfin, il faut que le mariage se fasse entre les deux : on ne vous attribue pas forcément le chien sur lequel on a un coup de cœur ! »

Mardi en tout cas, les binômes étaient en symbiose pour effectuer l’ensemble des exercices prévus. « Nous travaillons trois grands domaines : la piste (elle avait été tracée trois heures auparavant), la recherche de produits (stupéfiants, explosifs, billets de banque, produits accélérateurs d’incendie…) et le mordant (travailler l’interpellation avec un homme d’attaque) », souligne le lieutenant-colonel Daniel Grimmer, officier cynophile régional.

Et ils ont tous joué le jeu, trépignant d’impatience dans leur box en attendant leur tour. « Quand le chien n’a plus envie de jouer, ou que ses aptitudes physiques diminuent, il part à la retraite. En général vers 9 ans. Mais la majorité des maîtres-chiens les récupèrent ou les placent chez des proches », rassure Daniel Grimmer.

Une retraite bien méritée les attend alors sur un bon canapé moelleux.

CZ

Sourcewww.republicain-lorrain.fr

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