Articles

Le - Sécurité renforcée dans les casernes suite à plusieurs incendies volontaires à Limoges

Gendarmerie

Sécurité renforcée dans les casernes

suite à plusieurs incendies

volontaires à Limoges

LIMOGES FAITS DIVERS

Sécurité renforcée dans les casernes suite à plusieurs incendies volontaires à Limoges
Avec deux casernes touchées par des incendies volontaires à Limoges en moins d’un an, la gendarmerie est devenue une cible ces derniers mois de l’ultra gauche. François Bonavita, général de brigade, nous livre ses impressions après ces attaques incendiaires.

Quelle a été votre réaction après les incidents survenus en Isère ?

En s’attaquant à une gendarmerie, on souhaite s’attaquer à un symbole de l’état. Ces attaques ont un coup financier et c’est le contribuable qui paie finalement. Mais dans le cas de Meylan en Isère, on s’attaque directement aux familles. C’est attaques sont plus difficiles à comprendre. A Limoges, différentes unités sont hébergées, nous avons environ 300 logements.

Y a-t-il un sentiment d’inquiétude depuis les derniers événements qui se sont produits à Limoges et en Isère ?

L’incendie a créé une vague d’inquiétudes et cela peut se comprendre. Nous avons à Limoges des familles de gendarmes, avec des conjoints et des enfants. Mais elle s’est très vite dissipée.

Comment expliquer que des individus puissent rentrer comme cela dans une gendarmerie ?

On ne vit pas dans un bunker. Au moment où les gendarmeries ont été construites, on était plus dans une démarche d’ouverture sur la population. Une gendarmerie n’était pas considérée comme un site sensible. C’était une époque où l’autorité de la gendarmerie n’était pas remise en cause par des groupuscules. Les dernières constructions prennent en compte ce changement avec des clôtures renforcées et plus de vidéo protection.

Des mesures ont-elles été mises en place à Limoges après les derniers événements ?

Nous avons renforcé les gardes et nous avons pris d’autres mesures. Sur l’ensemble de la Haute-Vienne nous avons mis en place un dispositif passif. Pendant les années à venir, nous devrions avoir le budget pour augmenter la sécurité, mais cela ne va pas se faire en un claquement de doigts. Après, dans une caserne, on lutte contre la délinquance comme dans une cité pavillonnaire. La meilleure des protections est l’implication individuelle en signalant toute personne présente dans les lieux. Dans les brigades, tout le monde se connaît.

Ne craignez vous pas que ces personnes qui s’attaquent à la gendarmerie ne s’en prennent aux individus ?

Je ne pense pas que ce soit leur volonté. Ce que l’on peut redouter, c’est que des membres de familles de gendarmes ou des gendarmes eux-mêmes soient touchés de manière indirecte. Un drame est vite arrivé. Il suffit qu’une voiture explose à coté d’une personne, d’un enfant pour qu’il y ait des conséquences dramatiques. Ces attaques sont criminelles.

Propos recueillis par Pierre Vignaud 

Be Sociable, Share!