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Le - SÉCURITÉ ROUTIÈRE Les drones, alliés des gendarmes

SÉCURITÉ ROUTIÈRE Les drones, alliés des gendarmes

PUBLIÉ LE 06/11/2015

FANNY DOLLÉ

À partir du vendredi 6 novembre 2015 et jusqu’au 15 janvier 2016, la gendarmerie de l’Oise expérimente les contrôles routiers à l’aide d’un drone. Une innovation nationale.

 Les drones, nouveaux auxiliaires des gendarmes de l’Oise, vont surveiller les automobilistes depuis le ciel. (Photo DR) Les drones, nouveaux auxiliaires des gendarmes de l’Oise, vont surveiller les automobilistes depuis le ciel.

Après les radars embarqués dans des voitures de prestataires privés, la gendarmerie de l’Oise s’apprête à expérimenter une nouvelle parade pour lutter contre les délinquants de la route : le drone. Discrets, ces nouveaux auxiliaires prennent de la hauteur pour constater les infractions des automobilistes.

«  Depuis le début de l’année, nous en sommes à 52 décès liés aux accidents de la route. C’est beaucoup trop, estime Fabienne Decottignies, directrice de cabinet du préfet de l’Oise.Pendant cette période délicate des fêtes de fin d’années, nous avons souhaité mener des actions coups de poing dans le cadre du plan départemental de la sécurité routière. »

Le drone est l’une de ces mesures. Il volera à plusieurs dizaines de mètres des voitures, dans des endroits où les gendarmes ne peuvent se positionner, «  comme en rase campagne par exemple, où l’on peut nous voir assez facilement  », explique le colonel Marc Boget, patron de l’escadron départementale des gendarmes de l’Oise.

Des infractions visibles comme les dépassements dangereux

Cet « espion » pourra filmer des comportements dangereux, comme le franchissement d’une ligne continue, les demi-tours non autorisés en ligne droite ou encore des distances de sécurité non réglementaires. «  Les images, de bonne qualité, seront renvoyées vers la tablette d’un opérateur. Le signal sera alors donné aux motards d’aller chercher l’automobiliste  », décrit le colonel Marc Boget. Ce nouvel allié n’est pas, pour l’instant, en mesure de détecter des excès de vitesse.

Avec la proximité de l’aéroport de Beauvais-Tillé, les gendarmes, qui pilotent des aéronefs d’État, devront prendre des précautions nécessaires avant d’éventuels décollages. «  On doit prévenir les contrôleurs 48 heures à l’avance pour créer une zone interdite temporaire », indique le capitaine Philippe Molé, commandant à la section de recherches de la gendarmerie aériennes à Roissy Charles-de-Gaulle.

Ils sont les seuls, avec l’Institut de recherches criminelles de la Gendarmerie nationale, à posséder ces drones (entre 5 et 8 disponibles sur tout le territoire français). Les drones sont également utilisés pour la surveillance des grands rassemblements, comme ce fut le cas lors de l’évacuation du site de Sivens, ou pour la constatation de crashs aériens : «  À basse altitude, il est capable de détecter des débris ou des restes humains qui auraient atterri aux alentours de la catastrophe  », poursuit le capitaine Philippe Molé.

Il y a un mois, un drone, appartenant à la cellule d’investigation criminelle, a été aperçu volant au-dessus des routes du département. En prenant de la hauteur, l’appareil a apporté une vision en 3D sur l’accident mortel survenu entre Breteuil et Tartigny et causant le décès de trois lycéennes.

Sourcewww.courrier-picard.fr

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