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Le - Sécurité routière : l’utilisation de drones reste encore « prématurée »

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Capturelors que Manuel Valls a annoncé il y a deux mois que des drones seraient expérimentés afin de lutter contre l’insécurité routière, la Gendarmerie nationale estime qu’un développement de plus grande ampleur s’avère encore « très prématuré ». Un de ses responsables s’est néanmoins vu confier une évaluation sur le sujet.

Utiliser un drone pour surveiller depuis les airs – et en toute discrétion – les comportements des motards et automobilistes ? Cela ne tient désormais plus à de la science-fiction, puisque Le Courrier Picard rapportait il y a plusieurs semaines que les gendarmes de l’Oise allaient utiliser un de ces petits appareils volant jusqu’au 6 janvier 2016 afin de repérer à distance les franchissements de lignes continues, le non-respect des distances de sécurité ou bien encore les demi-tours non autorisés. « Les images, de bonne qualité, seront renvoyées vers la tablette d’un opérateur. Le signal sera alors donné aux motards d’aller chercher l’automobiliste » expliquait le colonel Marc Boget.

Tout en restant intrigante, l’annonce de cette expérimentation n’était pas totalement surprenante dans la mesure où le Premier ministre a dévoilé le 2 octobre une vingtaine de mesures destinées à faire diminuer le nombre de tués sur les routes, et parmi lesquelles figurait « l’utilisation de drones au service de la sécurité routière ». L’exécutif n’avait toutefois donné aucun détail sur l’ampleur exacte de cette mesure…

« Ça fera certainement partie, demain, de notre arsenal »

Interrogé à ce sujet lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le Directeur général de la Gendarmerie, Denis Favier, avait indiqué le 8 octobre dernier qu’il devait « rendre une première évaluation sur ce thème dans les prochains jours ».

Contactée, la Gendarmerie nationale a cependant refusé de nous en dire davantage sur ces travaux, prenant soin au passage de temporiser les informations rapportées par Le Courrier Picard : « Pour l’instant, c’est vraiment très prématuré. On est loin de pouvoir utiliser les drones pour faire de la sécurité routière, même si ça fera certainement partie, demain, de notre arsenal. »

L’appareil utilisé dans l’Oise ne permet d’ailleurs pas de constater des excès de vitesse. « Il nous faut déjà une vingtaine de minutes pour installer un radar mobile, alors vous imaginez pour un drone ? On est encore très loin de la technologie dont on a besoin… » nous confirme une source interne. Il n’empêche que les forces de l’ordre utilisent de plus en plus de drones, comme l’illustre la commande passée cet été par la Gendarmerie en vue de l’acquisition d’une vingtaine de quadri-rotors. Ces appareils ont cependant davantage vocation à être utilisés lors d’opérations spécifiques, comme pour survoler des zones de crash d’avions par exemple.

Publiée le 30/12/2015 à 16:45
Sourcewww.nextinpact.com
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