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Le - Soupçonné de vols, un Rémois gifle un gendarme d’Aÿ

Soupçonné de vols, un Rémois

gifle un gendarme d’Aÿ

Placé en garde à vue pour cambriolages, un Rémois n’a pu maîtriser ses nerfs pendant l’audition.

Placé en garde à vue pour cambriolages, un Rémois n’a pu maîtriser ses nerfs pendant l’audition. Photographe: Illustration

Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016, deux hangars agricoles sont cambriolés à Romery, petit village du sud de la montagne de Reims situé entre Épernay et Ville-en-Tardenois. Du matériel disparaît, notamment des tronçonneuses.

À proximité, les gendarmes retrouvent un Peugeot Boxer en panne. Aucune trace d’effraction sur le véhicule qui se révèle appartenir à la concubine d’un Rémois de 42 ans, Johnny Goursaud, 23 condamnations au casier, dont 14 pour vols. Son blouson est d’ailleurs découvert dans le fourgon.

L’enquête permet d’apprendre qu’en cette fin de nuit, plusieurs individus qui déambulaient dans la campagne après être tombés en panne ont sollicité le téléphone d’un agriculteur pour se faire récupérer. Le numéro appelé est identifié : celui de l’amie de Johnny.

Obligée de déposer plainte…

Quelques heures plus tard, elle contactait le commissariat de Reims pour signaler le vol du Boxer qu’elle avait eu l’imprudence de laisser au bas de chez elle à Maison-Blanche, portières non verrouillées, clef sur le contact…

Sur instruction de Johnny, n’aurait-elle pas déclaré le vol pour le tirer d’un bien mauvais pas ? Les gendarmes d’Aÿ lui posent la question au cours de l’enquête. Ils ne sont pas déçus de la réponse :

« Maintenez-vous le vol du véhicule ?

– Oui, je suis obligée.

– Pourquoi êtes-vous obligée ?

– Je ne peux pas répondre à cette question. »

Suite logique des choses, Johnny Goursaud se retrouve en garde à vue il y a quelques jours. À son domicile, les enquêteurs saisissent un fusil de chasse non déclaré et neuf bidons semblables à deux bidons abandonnés près du fourgon, avec un tuyau… Serviraient-ils à siphonner de l’essence pour se déplacer lors d’expéditions inavouables, par exemple du côté de Romery ?

Johnny s’insurge de tels soupçons. Il est innocent, des malfaisants ont volé le Boxer. D’ailleurs, la nuit du 3 au 4 septembre, il n’était pas dans la Marne mais à Dieppe, ou à Saint-Valéry-en-Caux, il ne sait plus trop, en tout cas en Seine-Maritime, où il a dormi dans une voiture. Laquelle et à qui, il ne s’en souvient plus, on lui en prête tellement…

Excédé par toutes ces questions, Johnny pique une grosse colère : il gifle le gendarme, renverse deux ordinateurs. « J’ai vu tout noir. J’ai eu une montée de sang. Après, je me suis excusé », insiste-t-il devant le tribunal correctionnel de Reims, saisi de son cas en comparution immédiate.

Quel dommage de s’être ainsi emporté, sinon il aurait été libéré  : les juges l’ont en effet relaxé des deux cambriolages à Romery. Reste la gifle sur le gendarme (et accessoirement la détention du fusil). Une claque qui fait mal : six mois de prison, maintien en détention.

Sourcewww.lunion.fr

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