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Sud-Gironde : un logiciel pour analyser les accidents de la route

Où, quand et pourquoi ont-ils lieu ? Les gendarmes analysent au quotidien ces événements pour mettre en place une prévention adaptée.

Sud-Gironde : un logiciel pour analyser les accidents de la routeLe 29 juin, un employé d’ERDF se tue dans un accident, à Bieujac. L’enquête est toujours en cours. Depuis janvier, quatre personnes ont perdu la vie sur les routes sud-girondines.© PHOTOARCHIVES « SO »

Il s’appelle Plir, pour « plan de lutte contre l’insécurité routière ». Ce logiciel est employé par le groupement de gendarmerie de Gironde pour analyser les accidents corporels. Pro des statistiques, Plir aide à la mise en place de dispositifs de prévention.

En Sud-Gironde, les militaires de la brigade motorisée de La Réole et ceux du peloton autoroutier de Langon l’utilisent au quotidien. « Après chaque accident, nous renseignons, entre autres, le lieu, les causes dès qu’elles sont déterminées, et la date. Cela nous permet d’identifier les points noirs, les périodes les plus exposées et les comportements inadaptés des conducteurs pour, ensuite, renforcer notre présence, au bon endroit et au bon moment », explique le major Bruno Desplat, commandant du peloton autoroutier de Langon, compétent sur l’A 62 (de La Brède aux portes du Lot-et-Garonne) et sur l’A 65 (jusqu’à Captieux). Il en ressort de nettes différences entre les routes secondaires et axes autoroutiers.

La 1 113, toujours un point noir

Commençons par les départementales sud-girondines sur lesquelles on déplore 31 accidents corporels depuis le début de l’année, qui ont fait 39 blessés et trois morts : le 8 janvier, à Ayguemorte-les-Graves, sur la D 1 113 ; le 29 juin, à Bieujac, sur la D 255 ; et le 14 juillet, à Preignac, toujours sur la 1 113. C’est mieux qu’en 2013 où 47 accidents avaient coûté la vie à sept personnes et fait 54 blessés.

« La majorité des accidents ont lieu hors agglomération, les lundis et mercredis, entre 16 et 17 heures, et ont pour cause le non-respect des règles de priorité. Arrivent ensuite la vitesse et l’alcool, moins fréquents qu’en 2013 », précise le major Olivier Merlette, commandant de la brigade motorisée de La Réole. Pourquoi les lundis et mercredis ? « Le lundi, c’est la fatigue après le premier jour de reprise du boulot. Le mercredi, la circulation est plus dense avec les activités périscolaires et les jeunes en deux-roues. »

Raison pour laquelle les gendarmes de la BMO sont toujours de sortie, ces jours-là. Et ne se positionnent pas n’importe où. La 1113, ancienne nationale qui traverse d’est en ouest le Sud-Gironde, est leur première cible. « C’est l’axe secondaire le plus fréquenté du secteur et le plus accidentogène. Il ne compte qu’un seul radar fixe, à Virelade, et aucune zone de dépassement », relève Olivier Merlette. Des aménagements semblent nécessaires, notamment à Ayguemorte-les-Graves, à hauteur de l’embranchement permettant d’accéder à l’A 62, là même où une cyclomotoriste de 46 ans a été mortellement fauchée, en janvier. Le Conseil général plancherait sur le sujet.

Série de courbes sur l’A 65

Des aménagements sont aussi à l’étude côté autoroute, sur l’A 65, au niveau d’une série de virages aux abords de Bazas. « C’est le secteur où l’on compte le plus grand nombre d’accidents. Le concessionnaire Aliénor envisage d’installer une nouvelle signalisation », affirme le major Desplat. C’est d’ailleurs non loin de là, à Cudos, le 9 novembre, que s’est produit le seul accident mortel depuis le début de l’année sur le réseau autoroutier. Si le nombre de tués est en nette baisse sur les A 62 et A 65 par rapport à 2013 – un terrible accident avait fait quatre morts, à Aillas -, les accidents y ont doublé : douze contre six, un an plus tôt. « La majorité des cas est liée à des imprudences. L’endormissement et la perte de contrôle sont les deux premières causes d’accident sur autoroute, la vitesse n’arrivant qu’en troisième position. »

« Près d’un tiers a lieu le mardi matin, avec une fréquentation plus importante entre les usagers qui ne travaillent pas le lundi et les camions qui livrent le mardi. Autant se déroulent le dimanche soir, retour de week-end », détaille Bruno Desplat.

Afin d’endiguer cette progression, les gendarmes du peloton autoroutier ont accru leur visibilité sur ces axes, depuis plusieurs semaines.

Une présence qui sera encore renforcée dans les jours à venir, avec les transhumances des fêtes de fin d’année.

Source : www.sudouest.fr

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